« Faire mieux avec moins »? L’asphyxie de France Télévisions

Dans un article d’octobre 2017 intitulé « Poursuite de la lente asphyxie de France Télévisions », le site Action-Critique-Médias (ACRIMED) discute les effets des politiques d’austérité des gouvernements successifs sur l’audiovisuel public de l’Hexagone. Le financement du service public télévisuel n’est pas seulement sous pression en Suisse…

Extrait:

« Et le projet de budget de 2018 prévoit 80 millions d’euros d’économie pour l’ensemble de l’audiovisuel public, dont 50 millions d’euros, pour France Télévisions. Ce qui, selon la CGT pourrait se traduire à France Télévisions par la suppression supplémentaire de 700 postes.

Aucune mesure n’est prévue pour compenser l’aggravation continue du sous-financement de France Télévisions et, plus généralement, de l’ensemble de l’audiovisuel public : ni taxe sur la publicité hors-médias, ni augmentation progressive de la redevance, ni modification de son assiette. La redevance elle-même est de plus en plus contestée par des usagers quand le secteur public a de plus en plus de difficultés à faire valoir ses différences avec le secteur privé. »

Lire l’article sur le site d’ACRIMED du 16 octobre, « Poursuite de la lente asphyxie de France Télévisions »

Lire l’article du Monde du 26 octobre, « La tension monte autour de France télévisions »

Lire l’article des Inrocks du 14 novembre, « Le plan choc du gouvernement qui pourrait bouleverser l’audiovisuel public »

Lire l’article de la Tribune de Genève du 19 novembre, « France: Tsunami en vue dans l’audiovisuel public »

 

CNN Money, nouvelle chaîne de télévision en Suisse

Le 24 janvier 2018, CNN Money Switzerland, antenne du groupe américain CNN en Suisse et nouvelle chaîne de télévision dédiée à l’information financière, débutera sa diffusion. Cette première chaîne anglophone en Suisse proposera chaque soir, dans l’ensemble du pays, trois heures de direct et diffusera également ses nouvelles sur Internet et sur les réseaux sociaux. Employant une trentaine de collaborateurs dont 16 journalistes, la chaîne possède son siège à Lausanne et des studios à Zurich et à Genève.

Cette chaîne se veut être, selon son fondateur et directeur général Christophe Rasch (ancien journaliste de la TSR et fondateur de la chaîne locale La Télé), une nouvelle opération médias, qui entend redonner voix à la Suisse sur la scène internationale. Cette chaîne est néanmoins critiquée sur le manque de clarté de sa structure qualifiée de « délicate » tout comme sur les aspects financiers de son modèle.

« CNN Money débarque en Suisse », Swissinfo.ch

« CNN Money Switzerland: les zones d’ombre persistent », Le Temps

« CNN Money se lance en Suisse entouré d’un nuage de mystère », 24 Heures

« CNN débarque en Suisse avec une chaîne anglophone sur l’économie et la finance », Forum, RTS

Contrôle. Comment s’inventa l’art de la manipulation sonore

Dans son nouvel ouvrage Contrôle. Comment s’inventa l’art de la manipulation sonore, Juliette Volcler retrace le processus au cours duquel, durant le XXe siècle, la musique est devenue un instrument de manipulation. L’auteure se concentre particulièrement sur la phase industrielle du contrôle, moment où la technologie tend à être utilisée comme instrument de domination.

En étudiant les diverses manifestations du son, cette généalogie du contrôle sonore tend à rapprocher divers domaines et investit trois champs activités spécifiques : le théâtre, l’industrie et la guerre. Ce processus est retracé par le prisme de la trajectoire, des recherches et des expériences menées par une figure centrale : l’ingénieur sonore Harrold Burris-Meyer (1902-1984) qui incarne, selon l’auteure, « le son du XXe siècle. Il en est le technicien et le rêveur, l’illusionniste et le commercial, le guerrier et le diplomate ».

 

 

Lire le compte-rendu de l’ouvrage dans La Vie des idées

Le son comme arme. Les usages policiers et militaires du son, Juliette Volcler, 2011

Pour une histoire de la modernité sonore, Jonathan Sterne, 2015

« Corps sonores », France Culture

L’avenir du journalisme en Suisse: vers un scénario catastrophe?

La Commission fédérale des médias (COFEM) a présenté fin octobre son étude «Avenir du système des médias et de la communication en Suisse: tendances, scénarios, recommandations». La commission dresse ainsi 3 scénarios sur l’avenir du journalisme. Si le scénario « Evolution » présente un journalisme tirant parti de la numérisation et conservant son importance auprès des utilisateurs, les deux autres scénarios prévoient, quant à eux, une érosion des principes fondamentaux du journalisme, complété voire totalement remplacé par des offres alternatives: plateformes en ligne, blogs ou journalisme citoyen.

Face à ces trois scénarios, la COFEM propose d’instaurer un cadre institutionnel, sorte d’autorité de régulation, qui définirait et garantirait des critères de qualité et distinguerait, ainsi, les contenus dits journalistiques des offres alternatives. La COFEM incite également à un renforcement du poids de l’Etat dans l’aide aux médias, qui constituerait, en plus d’un soutien financier, une plateforme de diffusion de contenus de prestataires privés.

Une vision du passé: un vendeur de journaux dans une ville romande (1951). (RDB)

 

 

Parcourir le bilan de la COFEM

« Des aides accrues aux médias pour faire face à la révolution numérique? », Swissinfo.ch

Parution récente d’une sociologie de la télévision

Brigitte Le Grignou, professeure de science politique à l’université Paris-Dauphine-PSL, et Erik Neveu, professeur de science politique à Rennes et membre de l’équipe CNRS du CRAPE, publient à La Découverte l’ouvrage Sociologie de la télévision.

Le site ACRIMED lui dédie un article, et les deux auteurs sont les invités du prochain « Jeudi d’ACRIMED » qui aura lieu le 7 décembre à la Bourse du Travail, à Paris.

 

Présentation du livre:

« À l’heure où l’on prophétise la «fin de la télévision», où les jeunes générations se détournent du vieux poste pour de plus petits écrans, pourquoi proposer une sociologie de la télévision ? Parce que la télé ne se contente pas de résister: elle mobilise encore en moyenne près de quatre heures d’attention par jour en France et le flux des programmes télévisés envahit tous les écrans.

Il s’agit dans cet ouvrage d’étudier ce vieil objet et ses nouveaux usages dans une perspective sociologique : c’est-à-dire attentive aux acteurs (qui produit les programmes?), au flux des émissions (ce flux est-il immuable, a-t-il un sens?), aux pratiques des publics (que font réellement les téléspectateurs?), aux divers effets des programmes et à leurs conditions d’efficacité (la télévision fait-elle toujours et partout l’élection?). »

 

 

No Billag: revue de presse

La votation n’est prévue qu’à mars prochain. Mais la campagne autour de l’initiative No Billag, qui propose de supprimer la redevance radio-tv, « fait déjà rage ». Comme le soulève un article du Courrier du lundi 27 novembre,  « des mois avant l’échéance, l’objet provoque offensives et contre-offensives à répétition. En particulier sur les réseaux sociaux. Dans un tweet, la Société suisse de radiodiffusion et télévision (SSR) se voit qualifiée de «Pravda». Dans un autre, le chiffre d’affaires de Billag – l’organe qui perçoit la redevance jusqu’en 2019 –, atteignant 52 millions de francs, indigne. »

Le même quotidien publiait le mardi 14 novembre une tribune de Michel Bühler où l’artiste romand revient sur le texte de cette initiative « obscurantiste »: « Certaines affirmations m’amènent sérieusement à me demander sur quelle planète vivent ces gens. Citations, pour rire un peu: «Le marché des journaux est très diversifié en Suisse. Il permet l’existence d’une diversité qui laisse à chacun le choix…» Marché diversifié tenu, c’est connu, par Ringier et Tamedia. A moins que ce ne soit par Tamedia et Ringier… »

Dans un autre registre, Le Temps du 24 novembre souligne que « le sort de l’audiovisuel public pourrait bien dépendre du vote de la «génération Netflix», qui ne veut souvent plus payer pour des contenus qu’elle ne consomme pas. » Un autre article du numéro est d’ailleurs consacré aux « jeunes visages de droite » qui soutiennent No Billag alors que l’éditorial s’intitule « La SSR face au péril jeune ».

Le même jour, la Tribune de Genève relayait la recommandation du Parti socialiste de rejeter le texte, afin d’éviter « la destruction du paysage médiatique suisse ». Et La Liberté donne la parole à ses lecteurs, dont deux au moins sont farouchement opposés à No Billag. Ils le font savoir ici et .

La télévision, terrain de jeu des historiens

« Consultant, maître d’oeuvre, expert face à la caméra, ou encore plume pour écrire le commentaire ». Le journal Le Monde revient, dans son article « La télévision, terrain de jeu des historiens », sur les différents rôles occupés par les historiens lors de la création de films ou de séries historiques. Bien que faisant figure d’instance de légitimité depuis une cinquantaine d’années, les historiens sont en général consultés tardivement pour vérifier l’exactitude historique des films. Certains historiens tendent néanmoins à étendre le champ de leur intervention dans toutes les phases de création du film, du lancement de l’idée à la relecture finale, à l’instar d’Olivier Wieviorka, qui a signé en tant que coauteur, avec le réalisateur David Korn-Brzoza, La Chute du Reich (2014) et Après Hitler (2016).

L’article aborde également les rapports entre l’historien et le réalisateur, oscillant entre rapports de force et d’autorité, explique O. Wieviorka. « Le conseiller historique ne comprend pas toujours les contraintes de la dramaturgie. Il va avoir tendance à réintroduire de la complexité là où le réalisateur va passer son temps à simplifier. » 

 

« La télévision, terrain de jeu des historiens », Le Monde

« Quel est l’apport des séries historiques? », RTS Découverte

« Quand l’histoire crève le petit écran », magazine scientifique de l’Université de Genève

 

 

 

 

Raphaëlle Ruppen Coutaz: radio suisse et diplomatie culturelle

Le mercredi 29 novembre 2017, l’historienne Raphaëlle Ruppen Coutaz donne une conférence publique à l’Université de Fribourg intitulée « La radio, instrument et/ou acteur de la diplomatie culturelle? Le cas de la Société suisse de radiodiffusion (SSR) dans la première moitié du 20e siècle ».

Raphaëlle Ruppen Coutaz est l’auteure d’une thèse qui a donné lieu au livre paru en 2017, La voix de la Suisse à l’étranger Radio et relations culturelles internationales (1932-1949).

 

Présentation de l’ouvrage:

« Faire de la propagande sur les ondes radio détonne avec l’image d’une Suisse neutre. Et pourtant, ce puissant moyen de communication va être mis au service du gouvernement et de son projet de politique culturelle : la défense nationale spirituelle. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, confrontée aux propagandes étrangères de plus en plus incisives, la Société suisse de radiodiffusion (SSR) crée le Service suisse d’ondes courtes, qui deviendra Radio suisse internationale, puis Swissinfo, pour resserrer les liens avec les expatriés et permettre le rayonnement culturel de la Suisse à l’étranger. (…) »

 

 

 

Exposition « Générations écrans » à Saint-Quentin-en-Yvelines

Le musée de la ville de Saint-Quentin-en-Yvelines (France, département des Yvelines) consacre sa nouvelle exposition « Génération écrans » à la télévision. Du 8 novembre 2017 au 7 juillet 2018, les visiteurs pourront (re)découvrir l’histoire du petit écran. L’exposition interroge l’évolution de nos rapports aux écrans : des programmes qu’ils diffusent, des manipulations qu’ils requièrent aux mécanismes scientifiques qui permettent son fonctionnement. Des images et reportages inédits mettant en lumière les précurseurs de l’audiovisuel de la ville seront à l’honneur.

Parcourir le site du Musée de la Ville

« Tous des enfants de la télé ! », Le Parisien

Journée mondiale de la télévision

Depuis 1996, l’Unesco célèbre chaque 21 novembre la journée mondiale de la télévision, date à laquelle s’est tenu en 1996 le premier Forum mondial sur la télévision au Siège de l’ONU à New York. Cette journée encourage « les échanges internationaux d’émissions consacrées notamment à des questions telles que la paix, la sécurité, le développement économique et social et le renforcement des échanges culturels ».

Cette journée est également l’occasion pour le Global TV Group, un regroupement informel international des acteurs de la télévision créé en 2013, de présenter, à partir d’une banque de données regroupant des informations détaillées, les atouts du média pour convaincre les annonceurs de ses bienfaits. Parmi ces valeurs ajoutées: la portée du média de masse, l’attachement des téléspectateurs et la garantie de la diffusion de la marque dans un environnement connu.

Parcourir la page World Television Day

Découvrir le montage d’archives de Radio-Canada mis en ligne pour l’événement

Le marché mondial de la TV s’allie pour promouvoir son média, E-marketing