Actuellement responsable des affaires générales à la RTS et anciennement directeur d’Espace 2, Pascal Crittin a été choisi pour remplacer Gilles Marchand à la tête de la RTS. Cette succession advient en plein débat sur l’audiovisuel public. Quelle en est sa vision? Ce 5 avril, presse, télévision et radio romandes sont allées chercher la réponse.
Avec quelques mois de retard, nous annonçons la parution aux éditions La Découverte d’un ouvrage de Samuel Gontier intitulé « Ma vie au poste: Huit ans d’enquête (immobile) sur la télé du quotidien ». Depuis 2008, le journaliste à Télérama rédige quotidiennement sur son blog une chronique sur tout ce que la télévision diffuse, que ce soit journaux d’information, téléréalité, magazines ou talk-shows. Ce petit livre en présente une synthèse drôle et sévère.
Le 7 mars dernier, le site français ACRIMED (Observatoire des médias – Action critique médias) publiait un long article qui revient sur l’histoire du télévision publique de l’Hexagone et propose une réflexion sur les changements futurs à y apporter pour qu’elle demeure un véritable service public.
Extrait:
« Pour que le secteur public devienne un véritable service public, pour que les programmes (information, culture, divertissement) soient conformes à sa vocation, la question des ressources, même si elle ne recouvre pas tous les problèmes, est tout sauf secondaire. Il faut doter l’audiovisuel public de moyens comparables à nos voisins allemands ou anglais pour produire des émissions d’information, des programmes, des fictions, des séries et des documentaires, affranchis de la seule logique du marché. »
Le premier trimestre 2018, les Suisses voteront à propos de l’initiative « Oui à la suppression des redevances radio et télévision ». La SRG-SSR redoute qu’un oui sorti des urnes signifie la fin du service audiovisuel helvétique. Afin de représenter ses intérêts au niveau national, l’institution a donc créé un groupe de lobbying. Selon un article du 26 mars dernier de la Schweiz am Wochenende, celui-ci est composé de cadres de la SSR qui effectueront un travail systématique.
Extrait:
« Das Papier ist ein Lobbying-Drehbuch der SRG gegen «No Billag». Die «Trafögl»-Mitglieder werden mit ihren Aufgaben aufgeführt und zeigt im Detail auf, wie die Kampagne gegen «No Billag» ablaufen soll. «Kick-off» war bereits im Februar 2017. Die Phase eins läuft bis Herbst 2017. Sie umfasst Sensibilisierung und Dialog mit dem Publikum. Zwischen Herbst 2017 und März 2018 sollen – in einer zweiten Phase – die Regionen ihr Bekenntnis abgeben zur SRG. Und in Phase drei – März bis Juni 2018 – ist eine nationale und regionale Mobilisierung geplant. »
L’homme de radio et de télévision français Jean-Christophe Averty s’est éteint le 4 mars dernier. Pour évoquer sa façon sans pareille de faire de la télévision, l’émission de France Inter La Marche de l’Histoire invitait le chercheuse Sylvie Pierre quelques jours plus tard.
« « Ça vous intéresse, les années 60 ? s’étonnait-il. Mais vous ne les avez pas vécues ? » Averty proclamait qu’il ne datait que de lui-même. Néanmoins il a passé des milliers d’heures à recueillir la parole des vieux artistes et musiciens et à chiner dans les brocantes jusqu’à transformer sa maison en une affolante caverne d’Ali Baba.
Oui, donc les années 60 nous intéressent – comme nous intéressent d’ailleurs toutes les années. On regardait alors la télévision, les yeux écarquillés, comme un oiseau qui prenait son envol. Jean-Christophe Averty indiquait une des directions qu’elle pouvait prendre. »
En son hommage, le Figaro a par ailleurs republié un entretien que le « révolutionnaire de la télévision » accordait au journal en avril 1997. Il était alors question d’Ubuplus à l’oeil, un programme que lui avait commandé Canal+ et qui offrait une nouvelle occasion à «l’homme qui osa passer à la télévision un bébé à la moulinette» de faire la démonstration de son talent narratif et visuel.
Vendredi 10 mars dernier, la Confédération a retiré à l’entreprise fribourgeoise Billag son mandat d’encaissement de la redevance radio-tv. A partir de 2019, ce sera la zurichoise Serafe qui remplira cette fonction. Des raisons économiques sont invoquées à Berne: Serafe proposerait le même service à un coût de moitié moins élevé. Mais cette décision tombe au moment où l’initiative No Billag (No Serafe?) est discutée aux Chambres fédérales…
Tour d’horizon de la presse, de la télévision et de la radio romandes:
Wikileaks a publié des milliers de documents qui semblent montrer que la CIA a entretenu un programme secret de hacking, qui permet notamment à l’agence fédérale d’infiltrer les téléphones portables et télévisions. Les appareils numériques sont ainsi transformés en appareil d’écoute, qui apparaît éteint alors qu’il reste allumé, enregistrant les conversations à proximité.
« ‘Year Zero’ introduces the scope and direction of the CIA’s global covert hacking program, its malware arsenal and dozens of ‘zero day’ weaponized exploits against a wide range of U.S. and European company products, include Apple’s iPhone, Google’s Android and Microsoft’s Windows and even Samsung TVs, which are turned into covert microphones. »
Alors que la nouvelle loi sur les médias est en discussion, et avec elle la place de la SSR dans le paysage audiovisuel suisse, le rédacteur de la NZZ Jan Flückiger souligne l’importance de repenser l’offre du diffuseur public.
Extrait:
« Dennoch muss die Frage erlaubt sein, ob die SRG alles tun muss, was sie heute tut – und in Zukunft noch zu tun gedenkt. In einer Zeit, in der Medieninhalte zunehmend online und zeitversetzt konsumiert werden, verliert die Notwendigkeit eines Vollprogramms zwecks Publikumsbindung an Bedeutung. Nicht zuletzt gilt es auch zu beurteilen, welche Leistungen ebenso von Privaten erbracht werden könnten, wenn diese durch die Marktmacht der SRG nicht daran gehindert würden. »
Le 31 décembre 2016, l’émission Médialogues invitait le directeur du département digital d’Arte, Gilles Freissinier.
A cette occasion, cet ancien de Canal+ a abordé la politique de développement digital de la chaîne de télévision culturelle. Il a notamment présenté des projets aux accents futuristes qui prévoient d’exploiter la réalité virtuelle afin de proposer des expériences d’immersion.