No Billag: c’est non!

Ce dimanche 4 mars 2018, l’initiative « No Billag » qui visait la suppression des redevances radio et télévision a été nettement rejetée par 71,6% des Suisses et la totalité des cantons. Les refus les plus forts sont venus de la Suisse romande.

Le débat sur le service public audiovisuel n’est cependant pas clos. Si Gilles Marchand a salué un « signal fort pour le service public », le directeur de la SSR a également annoncé un plan d’économies de 100 millions de francs qui sera mis en oeuvre dès 2019. La SSR pourra néanmoins se réformer dans de meilleures conditions: avec le soutien de son public.

« L’initiative No Billag est rejetée par 71,6% des votants et tous les cantons », RTS Info

« Rejet de No Billag: une confiance qui oblige », Le Temps

« No Billag balayée par 71,6% des Suisses », Tribune de Genève

« Après le non à l’initiative, la SSR annonce des économies et des réformes », La Côte

No Billag: tous les articles du Temps

Sous le titre « La controverse No Billag », le quotidien romand regroupe sur une page de son site web toutes les contributions au sujet de l’initiative visant à supprimer la redevance radio et télévision.

Quelques exemples d’articles que l’on peut y trouver:

« Redevance radio-TV: les chiffres qui comptent », 9 février 2018.

« La Fédération suisse des sourds s’inquiète de voir disparaître les sous-titres avec la redevance », 31 janvier 2018.

« Quiz: Connaissez-vous bien No Billag? Un test à faire avant d’aller voter, le 4 mars », s.d.

« «No Billag»: les artistes entrent en guerre », 19 janvier 2018.

 

 

Votation sur la redevance: analyse de Pascal Crittin

Pascal Crittin, directeur de la RTS, analyse, pour la revue française en ligne Inaglobal, les causes, caractéristiques et enjeux de la votation sur No Billag. Pascal Crittin revient sur l’objet de cette votation qui aura lieu le 4 mars 2018, sur les intentions de vote actuelles, sur les arguments des deux camps ainsi que sur les conséquences, en cas d’une victoire du « Oui », sur le paysage audiovisuel suisse.

Extrait:

« Nous sommes prêts à discuter du périmètre du service public. Évidemment, il y a des domaines de programmes qui sont au cœur du service public : l’information, la culture, le sport d’une certaine manière aussi. Il y a certains sports ou certaines séries TV qui peuvent être plus à la périphérie du service public. On peut en débattre. Maintenant, le fait est que derrière ces domaines de programmes, il y a du public. Aujourd’hui, le public a accès à ces offres moyennant la redevance, qui va coûter l’année prochaine 1 franc suisse par ménage et par jour.

Si demain, le public, pour avoir accès à ces offres doit payer beaucoup plus cher, je pense qu’on ne rend pas service au public. Je ne dis pas que les médias privés ne peuvent pas diffuser eux-mêmes ce genre de programmes. Ce que je constate, c’est que le meilleur service qu’on peut rendre au public, c’est de l’offrir dans un « bouquet » global, ce qui correspond aujourd’hui au service public. »

 

 

« Votation sur la redevance: le grand perdant, c’est le peuple suisse », Inaglobal

« Audiovisuel public, comprendre les enjeux de la votation suisse », Inaglobal

« Archives: on regarde dans le rétro? », Espace 2

L’émission Nectar, rendez-vous culturel de la station de radio Espace 2, a consacré son sujet du 7 février 2018 aux archives audiovisuelles en Suisse. Trésors fragiles conquis sur le temps, leur préservation est initiée par les professionnels des médias pour des raisons essentiellement pratiques. La conservation des archives leur permet en effet de gagner du temps en réutilisant certains contenus plutôt que de les reproduire.

Cette conscience de l’importance du patrimoine audiovisuel s’est ensuite progressivement développée et institutionnalisée en Suisse. Les mémoires audiovisuelles sont aujourd’hui conservées par diverses institutions: la Radio-Télévision Suisse (RTS) et la Cinémathèque suisse en premier lieu mais aussi l’association Memoriav ainsi que la plateforme numérique, historique et participative notreHistoire.ch lancée en 2009 en Suisse romande.

Tour de table avec François Vallotton (historien des médias), Jean-François Cosandier (ancien directeur des archives et du service de documentation de la Radio Suisse Romande), Léonard Bouchet (chef du service données et archive à la RTS), Caroline Fournier (responsable secteur conservation et restauration film, Cinémathèque suisse) et Blaise Dupasquier (documentaliste).

 

Ecouter l’émission

« Le patrimoine audiovisuel en Suisse : genèse, ressources, reconfigurations »Sociétés et représentations, 2013/1, par Olivier Pradervand et François Vallotton

« Que deviennent les médias en Suisse? », Versus-penser

L’émission radiophonique de la RTS Versus-penser met en perspective un sujet de société afin de mieux comprendre le monde d’aujourd’hui. Le vendredi 2 février 2018, l’émission a consacré son sujet à l’évolution des médias en Suisse en présence de François Vallotton, professeur ordinaire d?histoire contemporaine à l?Université de Lausanne.

« En spécialiste de l?évolution contemporaine des médias et de l?histoire de la SSR, François Vallotton ouvre la réflexion sur les perspectives, tantôt mouvantes, tantôt inquiétantes, des médias dans un proche avenir en Suisse. Les stratégies commerciales des groupes multinationaux comme Google, Facebook, Netflix ou suisses comme Tamedia et sa filiale publicitaire Goldbach esquissent une lutte serrée pour la conquête et le marché du multimédia numérique. Si les recettes publicitaires semblent prioritaires en terme de rentabilité immédiate, c?est en fait la notion même de journalisme qui pourrait être remis en cause. »

Ecouter l’émission.

 

 

Das grosse Interview

Die Neue Zürcher Zeitung führte ein Interview mit Nathalie Rickli, SVP-Nationalrätin, und Diego Yanez, MAZ-Direktor und Vorstand des Komitees « Sendeschluss Nein », zur No-Billag-Initiative durch. Der Initiativtext der Vorlage wurde dabei weniger stark debattiert, als die normative Rolle, welche die SRG innerhalb der schweizerischen dualen Medienlandschaft einnimmt. Auch zum künftigen Service-public-Auftrag geben beide Empfehlungen ab.

Rickli:  « Was mich stört: Auch die Diskussion, wie private und öffentlichrechtliche Sender nebeneinander bestehen könnten, ist immer abgeklemmt worden. Wo immer es erfolgreiche private Initiativen gab, ist die SRG umgehend mit einem Konkurrenzprodukt auf den Plan getreten. Beispiel Volksmusik: Zuerst gab es Radio Eviva, dann hat die SRG Musikwelle lanciert. Radio Virus war die Antwort auf Radio 105, DRS 3 die Antwort auf Radio 24 und so weiter. »

Yanez: « Für mich persönlich ist klar, Kern des Service public ist Information und Kultur. Was die Unterhaltung betrifft, muss man stark darauf achten, wie man sich von den Privaten unterscheidet. «Bauer, ledig, sucht . . .» etwa ist klar ein Angebot für Private. Über ein paar Angebote wird man sicher diskutieren müssen. Aber ein Sender, für den alle bezahlen, muss auch unterhalten. Sport wiederum ist auch identitätsbildend in der Schweiz. Deshalb sehe ich nicht, weshalb das nicht hineingehören sollte. Umso mehr, als die meisten Angebote nicht zu finanzieren sind über den Markt. »

Lesen Sie hier den Artikel.

So sachlich, wie die beiden Akteure im Interview die Vorlage diskutieren, verlief der Abstimmungskampf um No-Billag nicht. Die emotionalsten Aussagen zur Initiative können Sie hier im Video sehen.

Grand débat sur No Billag

L’émission radio Forum du 7 février 2018 était consacrée à la votation du 4 mars prochain sur l’initiative No Billag, qui vise à supprimer toute redevance radio-télévision.

Le débat en direct de Sion (VS) réunissait Thomas Birbaum, vice-président du comité romand No Billag, Claudio Zanetti, conseiller national (UDC/ZH), Gilles Marchand, directeur général de la SSR et Christophe Darbellay, conseiller d’Etat (PDC/VS).

En préambule, le journaliste de la RTS Thibaut Schaller avait fait le point sur la campagne qui bat son plein.

Le 1er février 2018, les radios locales RJB, RTN et RFJ avait également diffusé un long débat sur cette votation qui réunissait pas moins de huit invités.

Wie positioniert sich die CVP gegenüber der SRG SSR nach « No-Billag »?

Kürzlich verkündete der Blick, dass Bundesrätin Doris Leuthard nach gewonnener No-Billag-Abstimmung ihren Bundesratssitz verlassen werde. Und obschon eine offizielle Bestätigung aus Bern fehlt, fragt sich nun die NZZ, wie sich die CVP in Zukunft gegenüber der SRG SSR positionieren werde. Traditionsgemäss ist die Christlichdemokratische Volkspartei eng mit der Schweizerischen Radio- und Fernsehgesellschaft verbunden und besetzte innerhalb der SRG regelmässig wichtige Posten. Mit dem möglichen Abgang von Doris Leuthard und dem SRF-Kritiker Gerhard Pfister an der Spitze der Partei, könnten künftig in der CVP kritischere Töne gegenüber der SRG ertönen.

« Wie delikat das Thema SRG innerhalb der CVP ist, zeigt das Beispiel von Parteipräsident Gerhard Pfister. Der Zuger Nationalrat lehnt die No-Billag-Initiative zwar ab, hat sich aber wiederholt sehr kritisch zum öffentlichen Rundfunk geäussert. So twitterte er vor einigen Monaten, der SRG sei nicht mehr zu helfen, nachdem die «Tagesschau» und das «Echo der Zeit» unbedarfte und schönfärberische Abgesänge auf den kubanischen Stalinisten Ernesto Che Guevara ausgestrahlt hatten. In einem Interview mit der «Weltwoche» monierte er zudem, die SRG-Spitze habe die Schweiz mehr gespalten als geeint; er selber sei als Kritiker unter Druck gesetzt worden. Die Folge: interner Unmut und ein Parteipräsident, der sich bis zur Abstimmung vom 4. März in Sachen «No Billag» zurückhält. »

Lesen Sie hier den Artikel.

Le paysage audiovisuel suisse sans la SSR: un scénario catastrophe?

Dans l’hypothèse d’une votation en faveur de « No Billag », Le Temps se lance dans un exercice d’anticipation et imagine le paysage audiovisuel suisse de demain sans sa télévision publique. Celui-ci, occupé par des prestataires privés, proposerait des modèles de consommation à la carte, à l’image de la plateforme numérique Netflix. Si ce système semble être davantage adapté aux nouvelles habitudes de consommation, son coût reviendrait néanmoins, pour une offre semblable à celle de la SSR, plus cher que celui de la redevance actuelle.

Cet écosystème flou profiterait également aux chaînes étrangères, au détriment de la visibilité de l’actualité helvétique dans les médias. Un scénario catastrophe donc, nuancé par l’espoir que la SSR puisse survivre à une votation pour « No Billag ».

 

 

« Ma vie sans la SSR », Le Temps

« La SSR, bouc-émissaire des frustrations de notre temps », Le Temps

« La SSR: un débat qui ne fait que commencer », Le Matin

Petit retour historique sur la redevance audiovisuelle

Ce 25 janvier, La Matinale de La Première revenait sur l’histoire des débats autour de la redevance en Suisse. Les modes de financement du service public audiovisuel ont fait débat dès la première mention de ce qu’on appelait alors la taxe radiophonique, en 1946. La SSR plaidait alors pour une hausse de 15 à 24 francs par année. « Forcément, en Suisse, la radio doit coûter plus cher qu’ailleurs. Nous avons un petit territoire, une population assez restreinte, au sein de laquelle nous ne pouvons pas trouver des auditeurs en nombre illimité », justifiait par exemple un commentateur politique de l’époque.

Écouter la chronique Rouven Gueissaz.