No billag : l’opinion de la population suisse

Dans le cadre des débats sur la suppression de la redevance radio-télévision en Suisse, un sondage mandaté par l’Association de Swiss Media – organisation de sociétés privées de médias suisses –  a pris, au mois de septembre dernier, le pouls de l’opinion des Helvètes.

Sur 1000 personnes interrogées, 47% d’entre elles sont favorables à l’initiative No Billag. La population suisse, qui soutient majoritairement les missions de service public de la SSR, souhaite, en réalité, davantage une baisse significative de la redevance (autour de 200 francs) plutôt que sa totale suppression.

Selon Swiss Media, si le rôle de la SSR n’est pas remis en cause, celle-ci devra néanmoins réaliser des économies et revoir son fonctionnement en renonçant à concurrencer le privé et en se concentrant sur ses missions d’information.

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Relire nos articles relayant les débats sur l’initiative No Billag

Première publicité ciblée à la télévision suisse

Ce jeudi 21 septembre, Swisscom TV a lancé sa première publicité ciblée pour les téléspectateurs suisses. Le spot de Facchinetti Automobiles diffusé sur TF1 s’est ponctué sur des informations adaptées aux 7 régions de la Suisse romande. Cette première s’inscrit dans le cadre de la commercialisation des données des clients de Swisscom à des annonceurs, mise en place au printemps dernier.

 

Lire l’article du Temps sur la publicité ciblée

Relire nos articles sur l’alliance entre la SSR, Ringier et Swisscom et sur l’exploitation des données de Swisscom

 

« Inventer la télévision », Les 20e rendez-vous de l’histoire

Les 20e rendez-vous de l’histoire qui se dérouleront à Blois du 4 au 8 octobre 2017 ont, cette année, pour thème « Eurêka : Inventer, Découvrir, Innover ». Dans le cadre d’une carte blanche attribuée par le festival à la Société pour l’Histoire des Médias (SPHM) aura lieu la table ronde « Inventer la télévision » à l’Institut National des Sciences Appliquées (INSA).

« La mise en récit et en exposition de l’histoire de la télévision sera abordée au cours d’une discussion croisant ses généalogies, figures fondatrices et tournants, la création de programmes et genres télévisuels, enfin la recherche des publics. Ce panorama veillera à varier les temporalités et échelles, des chaînes nationales à celles régionales et locales. Cette carte blanche à la Société pour l’histoire des médias retracera la complexité des voies de l’innovation passées, pour conclure sur celles futures, qui semblent devoir être repensées sous l’effet du numérique ». 

 

Lire la présentation de la table ronde

Découvrir le programme des rendez-vous de de l’histoire

La révolution invisible à l’IFA de Berlin

L’Internationale Funkausstellung (IFA) de Berlin, foire internationale d’électronique grand public, s’est déroulée du 1er au 6 septembre et a accueilli près de 1490 exposants venus de 48 pays. A l’origine « Grosse Deutsche Funkausstellung », la foire accueille à ses débuts en 1924 les démonstrations de radio puis de télévision quatre ans plus tard. L’édition IFA 1995 est considérée comme le premier salon multimédia et s’ouvre progressivement à l’électronique grand public, aux télécommunications et aux technologies de l’information.

Des images télévisuelles en majesté, des drones silencieux ou encore un vidéo-projecteur d’images en haute-définition constituent les technologies présentées cette année. Pas de véritable révolution mais de légères évolutions dans un marché concurrentiel offrant peu de place aux nouveautés. Le marché des téléviseurs mise désormais sur l’esthétisme, l’accompagnement sonore et la définition des images.

 

Lire l’historique de la foire sur le site officiel de Berlin

Lire l’article des Echos

 

L’impact de la télévision sur les idéaux du corps féminin

Une étude menée par Jean-Luc Jucker, anthropologue de l’université de Neuchâtel, aborde l’impact de l’arrivée de la télévision au sein de communautés afro-américaines du Nicaragua. En collaboration avec des universités britannique et nicaraguayenne, le chercheur montre comment la perception de la beauté a évolué depuis que des villages reculés ont accès au petit écran. Désormais, la minceur chez les femmes est notamment valorisée, alors qu’avant ce sont les rondeurs qui étaient préférées.

Source: LeTemps.ch

Un article du 17 août du quotidien Le Temps revient sur ces résultats. Extrait:

« Comment expliquer ce pouvoir des images, jusqu’à transformer des appréciations aussi intimes que celle de la beauté physique? Jean-Luc Jucker propose trois interprétations: «Le changement observé pourrait simplement découler de l’exposition: à force de voir des femmes minces à la télévision, on s’adapte à cette image. Il y a aussi probablement un effet de valorisation. Les femmes qui apparaissent dans les feuilletons mexicains et dans les films hollywoodiens sont perçues comme des modèles. Enfin, cet attrait pour la minceur pourrait s’inscrire dans des changements socio-économiques plus profonds, à l’œuvre chez ces populations qui accèdent à davantage de confort matériel. »

Zoom sur la revue numérique Ina Global

Depuis sa création en 1975, l’Institut national de l’audiovisuel (Ina) a développé ses pôles de compétences en termes de formation, d’enseignement et de recherche. En 2010 est lancée InaGlobal.fr, revue en ligne, bilingue et gratuite consacrée aux industries créatives et aux médias. Près de 400 journalistes et chercheurs de toutes nationalités publient des contenus sur une diversité de sujets : télévision, cinéma, radio, musique, édition, presse, numérique, jeu vidéo, télécommunications, technologies, communication et publicité.

Les approches adoptées sont elles aussi multiples : articles, notes de lectures, statistiques, dossiers, chronologies et cartes sont proposés afin de répondre aux objectifs d’Ina Global : « Décloisonner les connaissances, s’ouvrir à la mondialisation et aux pays émergents, et produire une information de qualité pour un vaste public de professionnels, de chercheurs, d’étudiants et, au-delà, de citoyens attentifs aux évolutions de la communication et des industries créatives à l’âge d’Internet ». 

En complément de la web revue a été lancée en 2014 la revue papier trimestrielle davantage tournée vers l’analyse et le décryptage.

 

Lire la présentation d’Ina Global

Découvrir les offres et services de l’Ina

Lire l’article sur le lancement de la revue dans l’Humanité

 

Publication sur Claude Goretta, un ancien du Groupe 5

La journaliste suisse-allemand Martin Walder publie ce mois d’août un livre sur Claude Goretta, cinéaste genevois qui a participé à la fondation du Groupe 5 à la fin des années 1960.

Cette équipe composée également des réalisateurs Alain Tanner, Jean-Louis Roy , Michel Soutter et Jean-Jacques Lagrange a pour ambition de produire des films indépendants. Plusieurs travaillent également pour la télévision publique, une proximité qui leur permet d’établir un contrat de coproduction avec la Télévision suisse romande.

Le Groupe 5 est l’une des manifestations de la porosité des sphères  du cinéma et de la télévision suisses, une thématique que la thèse en cours de Roxane Gray développe dans le cadre de notre projet, « Pour une historie élargie de la télévision en Suisse ».

Claude Goretta et Maurice Garrel sur le tournage du téléfilm Vivre ici, en 1969. [Fonds archives photos RTS]

 

Lire l’article du Temps du 13 août dernier qui annonce l’ouvrage de Martin Walder.

Le portail dédié au Groupe 5 sur le site de la RTS.

 

 

 

Hommage à Claude Contamine, homme de télévision

Claude Contamine nous a quittés le 28 juillet dernier. Haut fonctionnaire français, il est nommé en 1962 directeur de cabinet du ministre de l’information Alain Peyrefitte. Dirigeant de l’ORTF de 1964 à 1967 puis président des chaînes France 3 de 1974 à 1981 et d’Antenne 2 de 1986 à 1989, Claude Contamine a été un fervent acteur de la télévision française de service public.

Rappelons pour exemple le bouleversement qu’a constitué en 1964 l’arrivée de ce personnage à la direction de l’ORTF ; un changement de direction dont l’historien français Jérôme Bourdon souligne le contraste spectaculaire. Promoteur d’une télévision grand public, Claude Contamine réoriente les programmes télévisuels en accordant une place grandissante au divertissement et aux taux d’audience des émissions. La réforme de l’organisation de l’ORTF qu’il anime en parallèle afin d’accompagner la télévision dans son passage à l’ère industrielle suscite de vives tensions et contestations, notamment chez les réalisateurs.

L’homme de télévision, au caractère décrit comme tranchant et au commandement rugueux, tout comme son action politique, ont laissé des traces indélébiles dans l’histoire de la télévision française et dans la mémoire de ses professionnels.

Lire l’article du Monde

Voir l’interview de Claude Contamine du 30 octobre 1965 sur Ina.fr

Lire l’extrait de L’Histoire de la télévision sous De Gaulle de Jérôme Bourdon

« Ecrans et imaginaires » : Manière de Voir no. 154

L’édition d’août-septembre de Manière de Voir, le magazine bimensuel de l’équipe du Monde diplomatique, est consacrée aux « Écrans et imaginaires ». Trois grands thèmes y sont abordés.

Tout d’abord, la géopolitique des feuilletons télévisés, avec notamment des contributions  sur l’Inde, l’Afrique du Sud et l’Egypte. Ensuite, plusieurs journalistes se sont intéressés aux « Séries, nouvelle génération », telles que Black Mirror, Le Bureau des Légendes ou Les Soprano. Le numéro se clôt finalement sur un ensemble de papiers réunis sous la bannière « La machine à divertir ». On peut y lire des réflexions stimulantes sur les ressorts du divertissement télévisé dans différents contextes nationaux.

Extrait de l’article sur les séries politiques de l’économiste et journaliste Frédéric Lemaire, « Un miroir déformant sur le monde politique »:

« Qu’elles mettent en scène des présidents et premiers ministres humanistes (« À la Maison Blanche », « Borgen ») ou diaboliques (« House of Cards »), on peut déceler certains traits communs dans la vision du pouvoir que proposent les séries politiques. »  (…)

« Miroirs du monde politique, les séries seraient des « fictions didactiques », selon certains travaux universitaires. Dans un documentaire sur À la Maison Blanche, plusieurs anciens présidents américains (…) louaient son réalisme. Ce serait là un élément décisif du succès de ces fictions. Les scénaristes s’appuient sur des consultants issus du monde politique afin de représenter le plus justement possible le fonctionnement des institutions, le discours sur l’état de l’Union, les négociations commerciales (…) »

C’est la journaliste et essayiste franco-suisse Mona Chollet qui a coordonné ce Manière de voir, dont on peut lire l’éditorial en ligne.

Voir la présentation du numéro et le commander sur le site du Monde diplomatique.

Voir notre article sur la série télévisée Black Mirror.

 

Un journal télévisé pour les Amérindiens du Pérou

Le 22 juillet dernier, Télérama publiait un article intitulé « Au Pérou, les Amérindiens ont enfin leur JT » Dans ce pays andin, près de la moitié de la population est amérindienne et possède donc une langue maternelle indigène. Or, bien qu’elles soient reconnues comme idiomes officiels au même titre que le castillan, la télévision publique ne diffusait aucun journal dans ces langues autochtones… jusqu’à aujourd’hui.

Capture d’écran par Télérama de Jiwasanaka, le premier journal télévisé en langue aymara de la télévision publique péruvienne. (c) TV Peru

« La télévision publique péruvienne diffuse depuis peu des journaux télévisés en langues quechua et aymara. Une première dans l’histoire de ce pays où les Amérindiens sont toujours victimes de discrimination. »

Lire l’article.