CNN Money, nouvelle chaîne de télévision en Suisse

Le 24 janvier 2018, CNN Money Switzerland, antenne du groupe américain CNN en Suisse et nouvelle chaîne de télévision dédiée à l’information financière, débutera sa diffusion. Cette première chaîne anglophone en Suisse proposera chaque soir, dans l’ensemble du pays, trois heures de direct et diffusera également ses nouvelles sur Internet et sur les réseaux sociaux. Employant une trentaine de collaborateurs dont 16 journalistes, la chaîne possède son siège à Lausanne et des studios à Zurich et à Genève.

Cette chaîne se veut être, selon son fondateur et directeur général Christophe Rasch (ancien journaliste de la TSR et fondateur de la chaîne locale La Télé), une nouvelle opération médias, qui entend redonner voix à la Suisse sur la scène internationale. Cette chaîne est néanmoins critiquée sur le manque de clarté de sa structure qualifiée de « délicate » tout comme sur les aspects financiers de son modèle.

« CNN Money débarque en Suisse », Swissinfo.ch

« CNN Money Switzerland: les zones d’ombre persistent », Le Temps

« CNN Money se lance en Suisse entouré d’un nuage de mystère », 24 Heures

« CNN débarque en Suisse avec une chaîne anglophone sur l’économie et la finance », Forum, RTS

Contrôle. Comment s’inventa l’art de la manipulation sonore

Dans son nouvel ouvrage Contrôle. Comment s’inventa l’art de la manipulation sonore, Juliette Volcler retrace le processus au cours duquel, durant le XXe siècle, la musique est devenue un instrument de manipulation. L’auteure se concentre particulièrement sur la phase industrielle du contrôle, moment où la technologie tend à être utilisée comme instrument de domination.

En étudiant les diverses manifestations du son, cette généalogie du contrôle sonore tend à rapprocher divers domaines et investit trois champs activités spécifiques : le théâtre, l’industrie et la guerre. Ce processus est retracé par le prisme de la trajectoire, des recherches et des expériences menées par une figure centrale : l’ingénieur sonore Harrold Burris-Meyer (1902-1984) qui incarne, selon l’auteure, « le son du XXe siècle. Il en est le technicien et le rêveur, l’illusionniste et le commercial, le guerrier et le diplomate ».

 

 

Lire le compte-rendu de l’ouvrage dans La Vie des idées

Le son comme arme. Les usages policiers et militaires du son, Juliette Volcler, 2011

Pour une histoire de la modernité sonore, Jonathan Sterne, 2015

« Corps sonores », France Culture

L’avenir du journalisme en Suisse: vers un scénario catastrophe?

La Commission fédérale des médias (COFEM) a présenté fin octobre son étude «Avenir du système des médias et de la communication en Suisse: tendances, scénarios, recommandations». La commission dresse ainsi 3 scénarios sur l’avenir du journalisme. Si le scénario « Evolution » présente un journalisme tirant parti de la numérisation et conservant son importance auprès des utilisateurs, les deux autres scénarios prévoient, quant à eux, une érosion des principes fondamentaux du journalisme, complété voire totalement remplacé par des offres alternatives: plateformes en ligne, blogs ou journalisme citoyen.

Face à ces trois scénarios, la COFEM propose d’instaurer un cadre institutionnel, sorte d’autorité de régulation, qui définirait et garantirait des critères de qualité et distinguerait, ainsi, les contenus dits journalistiques des offres alternatives. La COFEM incite également à un renforcement du poids de l’Etat dans l’aide aux médias, qui constituerait, en plus d’un soutien financier, une plateforme de diffusion de contenus de prestataires privés.

Une vision du passé: un vendeur de journaux dans une ville romande (1951). (RDB)

 

 

Parcourir le bilan de la COFEM

« Des aides accrues aux médias pour faire face à la révolution numérique? », Swissinfo.ch

La télévision, terrain de jeu des historiens

« Consultant, maître d’oeuvre, expert face à la caméra, ou encore plume pour écrire le commentaire ». Le journal Le Monde revient, dans son article « La télévision, terrain de jeu des historiens », sur les différents rôles occupés par les historiens lors de la création de films ou de séries historiques. Bien que faisant figure d’instance de légitimité depuis une cinquantaine d’années, les historiens sont en général consultés tardivement pour vérifier l’exactitude historique des films. Certains historiens tendent néanmoins à étendre le champ de leur intervention dans toutes les phases de création du film, du lancement de l’idée à la relecture finale, à l’instar d’Olivier Wieviorka, qui a signé en tant que coauteur, avec le réalisateur David Korn-Brzoza, La Chute du Reich (2014) et Après Hitler (2016).

L’article aborde également les rapports entre l’historien et le réalisateur, oscillant entre rapports de force et d’autorité, explique O. Wieviorka. « Le conseiller historique ne comprend pas toujours les contraintes de la dramaturgie. Il va avoir tendance à réintroduire de la complexité là où le réalisateur va passer son temps à simplifier. » 

 

« La télévision, terrain de jeu des historiens », Le Monde

« Quel est l’apport des séries historiques? », RTS Découverte

« Quand l’histoire crève le petit écran », magazine scientifique de l’Université de Genève

 

 

 

 

Exposition « Générations écrans » à Saint-Quentin-en-Yvelines

Le musée de la ville de Saint-Quentin-en-Yvelines (France, département des Yvelines) consacre sa nouvelle exposition « Génération écrans » à la télévision. Du 8 novembre 2017 au 7 juillet 2018, les visiteurs pourront (re)découvrir l’histoire du petit écran. L’exposition interroge l’évolution de nos rapports aux écrans : des programmes qu’ils diffusent, des manipulations qu’ils requièrent aux mécanismes scientifiques qui permettent son fonctionnement. Des images et reportages inédits mettant en lumière les précurseurs de l’audiovisuel de la ville seront à l’honneur.

Parcourir le site du Musée de la Ville

« Tous des enfants de la télé ! », Le Parisien

Journée mondiale de la télévision

Depuis 1996, l’Unesco célèbre chaque 21 novembre la journée mondiale de la télévision, date à laquelle s’est tenu en 1996 le premier Forum mondial sur la télévision au Siège de l’ONU à New York. Cette journée encourage « les échanges internationaux d’émissions consacrées notamment à des questions telles que la paix, la sécurité, le développement économique et social et le renforcement des échanges culturels ».

Cette journée est également l’occasion pour le Global TV Group, un regroupement informel international des acteurs de la télévision créé en 2013, de présenter, à partir d’une banque de données regroupant des informations détaillées, les atouts du média pour convaincre les annonceurs de ses bienfaits. Parmi ces valeurs ajoutées: la portée du média de masse, l’attachement des téléspectateurs et la garantie de la diffusion de la marque dans un environnement connu.

Parcourir la page World Television Day

Découvrir le montage d’archives de Radio-Canada mis en ligne pour l’événement

Le marché mondial de la TV s’allie pour promouvoir son média, E-marketing

L’avenir des médias en Suisse : vers une coopération public-privé ?

Lors d’une conférence sur l’avenir des médias à Berne le 14 novembre, Gilles Marchand, directeur de la SSR et Pietro Supino, président des éditeurs alémaniques, se sont dits prêts à coopérer dans le tournant numérique. Gilles Marchand a appelé tous les acteurs à « un dialogue professionnel sérieux et ouvert malgré une décennie de tensions » et a assuré que la SSR baisserait son budget de 150 millions en cinq ans.

Tous deux ont également lancé plusieurs pistes de collaboration entre le service public et le secteur privé. Les discussions ont porté sur la recherche de solutions professionnelles pragmatiques. La SSR propose d’ailleurs depuis octobre dernier des vidéos d’actualités gratuites aux médias privés. 23 médias suisses en bénéficient à ce jour.

Gilles Marchand, directeur de la SSR

« SSR et médias privés, prêts à coopérer », Le Matin

« Berne se penche sur l’avenir des médias », 24 Heures

 

Séminaire d’été « Media history from the margins » : appel à communications

Les universités de Lausanne, du Luxembourg et de la Suisse italienne co-organisent le séminaire d’été « Media history from the margins » qui se déroulera du 19 au 24 août 2018 au centre de conférences Stefano Franscini au Monte Verità dans le Tessin. Il se divisera en trois parties « Marginal Spaces », « Marginal Times » and « Marginal Objects » et accueillera lors de sa première journée les communications de doctorants.

Extrait :

« The summer seminar aims to rethink media history from the margins and to place at the center of our attention neglected, alternative, or censured media texts, uses, and technologies. By shifting the discussion from hegemonic actors, dominant institutions, and successful mass media to the fringes of media history, it pursues the double objective of rewriting media history into media histories, and of opening a space to rethink historiographical practices and methods. » 

 

Lire l’appel à communications

Les propositions de communications sont à envoyer avant le 31 janvier 2018 à François Vallotton et à Anne-Katrin Weber.

La plateforme EU Screen et son héritage audiovisuel européen

Le portail EUscreen propose une consultation en ligne de milliers de programmes de télévision diffusés en Europe au cours des XXe et XXIe siècles mais également des photographies, images et documents sonores. Financé par la commission européenne et lancé en 2009, ce projet est le fruit d’un partenariat entre 31 organisations de 22 pays européens et repose sur un large réseau de chercheurs, centres d’archives et sociétés de radiodiffusion. EUscreen valorise et inscrit cet héritage audiovisuel européen au sein de réflexions plus larges via le blog du projet et des expositions virtuelles.

Lire l’article de la RTBF

Explorer les expositions virtuelles sur EUscreen

Découvrir le blog de EUscreen

Parcourir the View Journal of European Television History

La Suisse romande unie contre l’initiative « No Billag »

Dans l’attente de la votation fédérale qui aura lieu le 4 mars 2018, les acteurs des milieux politiques, culturels, sportifs et médiatiques de la Suisse romande s’inquiètent des conséquences d’une suppression de la redevance. Sa disparition menacerait l’indépendance des médias, la visibilité des milieux sportifs et culturels ainsi que l’existence non seulement de la SSR mais également de 19 chaînes régionales de radio et de télévision (Canal 9, La Télé, Léman Bleu, Radio Chablais, RTN, Radio Fribourg, RFJ ou encore Rhône FM).

«Il faut replacer le débat. Il ne s’agit pas de dire si on est content ou pas de telle émission. Il s’agit de la disparition totale de la SSR et des chaînes régionales. Toutes les régions minoritaires seraient dans une situation catastrophique» explique le conseiller national neuchâtelois Jacques-André Maire.

Afin de défendre leur opposition à « No Billag », de nombreuses personnalités se sont réunies le 5 octobre dernier au sein de l’Association contre la disparition des radios et télévisions.

Les dernières nouvelles autour de la campagne No Billag dans la presse et à la radio romandes:

« Front romand contre l’initiative «No Billag» » à lire dans le 24 Heures.

« Une association contre «No Billag» sans l’UDC » à lire dans Le Temps.

« Les élus romands partent en guerre contre «No Billag» » à lire dans la Tribune de Genève.

« No Billag: l’initiative visant à supprimer la redevance menace 19 chaînes de télévision et de radios romandes » à lire dans le Nouvelliste.

« Une association s’engage contre No Billag et la disparition des radios et TV »: RTS Info relaie le sujet du 19h30 sur la question ainsi qu’un débat dans l’émission radio Forum entre Jean-François Rime, président de l’USAM, et Claudine Amstein, directrice de la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie.