La voix des journalistes ou la recherche du bon ton

Trouver sa voix: tel est le challenge des apprentis journalistes de radio et de télévision. Ceux-ci cherchent, durant leur formation, une voix adaptée aux formats télévisuels. Quelle est-elle? Un ton grave et important, un accent parisien effaçant les spécificités régionales et quelques intonations faisant fi de la ponctuation. Cette « bonne voix », frôlant la caricature, répond en fait à un mimétisme ambiant favorisant des effets de mode mais se révèle essentielle pour travailler dans le secteur audiovisuel.

Présentation:

« Mais pourquoi les journalistes parlent-il tous de la même façon ? Que le journal télévisé annonce un accident nucléaire ou l’arrivée du beau temps, les voix off des reportages se ressemblent toutes. Exagération, articulation excessive, pauses artificielles, formules toutes faites… L’auteure, ancienne apprentie-journaliste au JT, a elle aussi dû se plier aux lois de « la bonne voix ». Elle raconte le formatage avec humour et pose la question à un expert : Pascal Doucet-Bon, ex-rédacteur en chef du 20h de France 2. Et là, c’est le drame ! »

« Et là c’est le drame. Pourquoi les journalistes ont tous cet accent ridicule ? », Arte info, 06 avril 2017

« Pourquoi les journalistes parlent-ils tous de la même façon dans les JT ? », Le Monde, 08 avril 2017

Archives audiovisuelles et engament civique

Du 26 au 29 mai à Amsterdam, l’édition 2018 de la Conférence internationale EYE se déroulera autour de la thématique « Activating the Archive. Audio-Visual Collections and Civic Engagement, Political Dissent and Societal Change« . Deux questions principales serviront de fil rouge aux divers débats et présentations: Comment les collections audiovisuelles peuvent être mobilisées pour le bien commun? Comment former les archivistes, curateurs et programmeurs d’aujourd’hui et de demain pour parvenir à cet objectif? Plus de cinquante intervenant.e.s venus du monde entier et issus de différents milieux professionnels seront présent.e.s pour discuter de ces enjeux.

 

 

Lire le programme préliminaire.

 

 

 

 

 

Appel à publications: Reproductions et subversions du genre dans les médias

La revue Recherches féministes consacrera en 2020 sa 33ème parution aux « Reproductions et subversions du genre dans les médias d’hier à aujourd’hui », dont on peut consulter l’appel à communication ici (propositions à soumettre avant le 1er octobre 2018)

Extrait de la présentation:

« Le présent appel concerne les textes qui s’intéressent aux luttes, aux contraintes, aux résistances et aux possibilités sexuées liées aux médias francophones d’hier et d’aujourd’hui (écrits, électroniques et numériques). L’objectif est de mettre en lumière les dynamiques genrées, ou leurs dimensions intersectionnelles, au sein des trois moments du processus communicationnel [ production – discours – réception ] qui pourront être abordés séparément ou en interrelation. »

Cette thématique sera également développée lors du 8ème Congrès international des recherches féministes dans la francophonie (CIRFF) qui se déroulera du 27 au 31 août 2018 à l’Université Paris Nanterre. Consulter l’appel à communications (propositions à soumettre avant le 1er juin 2018).

 

 

Comment financer l’audiovisuel public?

Alors que le financement de l’audiovisuel français est remis en question, le site web InaGlobal propose un tour d’horizon des modèles économiques des télévisions publiques à travers le monde dans un article du 30 avril intitulé  « Six manières de financer l’audiovisuel public« . Le papier se penche sur les différents outils de financement que sont la redevance, la taxe, la publicité, les dons privés, la vente de produits commerciaux et l’impôt, et en propose une comparaison internationale.

Extrait:

Les dons privés

L’importance des financements privés parmi les ressources de l’audiovisuel public américain fait des États-Unis une exception sur la scène internationale. En tout, ce sont près de 64,2 % des ressources de l’audiovisuel américain qui proviennent de financements privés. La contribution fédérale au financement du Public Broadcasting Service (PBS) et de la National Public Radio (NPR) ne représente, elle, que 16,5 % de leurs ressources, soit moins de de 3 euros par habitant, tandis que 19,3 % de celles-ci émanent des impôts prélevés par les États fédérés. La majorité des fonds de PBS et NPR provient ainsi de financements privés, en vertu du statut hybride de ces groupes audiovisuels, à la fois public et à but non lucratif. (…)

Lire la suite.

 

Un autre article d’InaGlobal: « L’audiovisuel public européen en débat », du 25 avril 2018.

 

 

Les séries TV s’invitent à l’Université

Si le succès des séries TV n’est plus à vérifier auprès du grand public, celles-ci constituent également un sujet de prédilection chez les universitaires. Thèses, livres , séminaires et conférences consacrés au genre se multiplient en Suisse romande. Florilège.

La série Kaamelott a les honneurs de l’Université de Lausanne dans le cadre du séminaire « La Table ronde, c’est pas la fête de l’artisanat ! : Kaamelott et le mythe arthurien » mené au printemps 2018 par Barbara Wahlen, maître d’enseignement et de recherche en histoire médiévale. Le festival Histoire et cité a consacré, le 24 mars 2018, une table ronde aux « Femmes dans les séries TV: La lente libération ». Depuis l’automne 2016, l’Université de Genève propose, avec The Historians, des cycles de conférences consacrés aux séries télévisées historiques. Inspirée par ces rencontres, la série documentaire « L’Histoire dans les séries » sur RTS Découverte décrypte les séries télévisées par le prisme du regard d’historiens.

 

Les séries télé prennent-elles la grosse tête ?• Crédits : Francesco Carta fotografo – Getty

« Les séries télé nous rendent-elles vraiment intelligents ? », France Culture, 02 mai 2018

« Journée d’étude: Séries TV et Posthumain, Posthumain(s) en série(s) », Libération, 23 novembre 2017

« Des historiens passent au crible la série Game of thrones à Genève », RTS Culture, 26 octobre 2017

« La série télé s’invite sur les bancs de l’Université », France Culture, 26 mai 2012 mis à jour le 22 janvier 2016

Au Festival de Cannes, la parité laisse à désirer

Coloration politique de sa programmation, diversité sur les écrans, lieu d’accueil des cinéastes dissidents interdits dans leurs pays, le Festival de Cannes est aussi un lieu éminemment politique. La parité hommes-femmes derrière la caméra demeure cependant la grande absente du festival. Depuis 1990, la part des réalisatrices représentées à Cannes est en effet largement inférieure à celle des femmes exerçant ce métier. Pas de nette amélioration cette année: seules  trois réalisatrices sont présentées en compétition. Cette édition 2018 a néanmoins constitué un jury majoritairement féminin: un pas vers la parité ou une compensation symbolique?

« Un festival très politique, mais pas encore paritaire », France Culture, 08 mai 2018

« Le monde devient plus dur envers les cinéastes », RTS.ch, 08 mai 2018

« Cannes 2018 : un pas vers la parité », Le Parisien, 04 mai 2018

« Cinq raisons qui font de Cannes un festival politique », France Culture, 09 mai 2016

 

Projection: 1968 im Fernsehen

Une soirée de projection et de discussions autour du thème « 1968 im Fernsehen » est organisée à Zurich le 18 mai et à Liestal le 23 mai. Des militant.e.s et des témoins des années 1968 en Suisse échangeront avec des historien.ne.s sur la base d’archives télévisuelles et cinématographiques. Ces dernières documentent entre autres les manifestations contre l’invasion soviétique de la Tchécoslovaquie et une marche vers Berne organisée par le mouvement féministe.

Cette rencontre se déroule dans le cadre du cycle « Réalités suisses » qui présente des reprises thématiques de films, de photographies et de documents sonores suisses uniques qui ont été sauvés grâce au travail en réseau de Memoriav.

Présentation de l’événement:

Was war 1968 in der Schweiz los? Wie kam es zu jener Eruption? Und was sind die Nachwirkungen dieses epochemachenden Jahres? «1968 im Fernsehen» geht mit audiovisuellen Dokumenten auf Erkundungstour und befragt Zeitzeugen und Expertinnen.

«1968» fand auch in der Schweiz und in Bern statt: Demonstrationen gegen den Einmarsch sowjetischer Truppen in die Tschechoslowakei, Beat-Festivals oder ein Marsch nach Bern der Frauenbewegung: Das sind nur einige Beispiele für das Spektrum an Fernsehbeiträgen und Privataufnahmen die die bewegte Zeit rund um das berühmte Jahr dokumentieren. Sie geben Anlass zur Diskussion und für aktuelle Fragestellungen.

In einem moderierten Gespräch kommentieren Blumenkinder, Revoluzzer und Frauenrechtlerinnen zusammen mit Historikerinnen und Historikern eindrückliche Zeitdokumente aus Schweizer Film- und Fernseharchiven. Die bewegten Bilder dokumentieren eine bewegte Zeit. Sie erzählen von alternativen Gesellschaftsentwürfen, vom Drang nach Freiheit und darüber, was vom Geiste der Achtundsechziger geblieben ist.

Gäste: Gertrud Pinkus, Film-Maker/Zeitzeugin und Jakob Tanner, Professor em. für Allgemeine und Schweizer Geschichte der Neuzeit (Universität Zürich)

Präsentiert von: Dominique Rudin, Historiker/Erlebte Schweiz

Mai 68: une grève à la radio-télé française

Libérons l’O.R.T.F, Affiche éditée par l’Atelier Populaire (Beaux-Arts) • Crédits : ©Collection Michael Lellouche/Leemage – AFP

 

A l’heure des commémorations de Mai 68, l’émission La Fabrique de l’histoire y dédiait la semaine du 23 au 27 avril.

Les auditeurs de France culture ont notamment pu découvrir à cette occasion un documentaire intitulé « Radio 68 : ORTF : la grève à contretemps » qui évoque la grève de l’audiovisuel public français en 1968.

 

 

Présentation:

« C’est par la radio que le général de Gaulle va mobiliser ses troupes le 30 mai après son escapade à Baden-Baden. Ce jour-là les transistors relaient la grande manifestation gaulliste sur les Champs-Élysées. Les « accords de Grenelle » ont donné satisfaction à de nombreux salariés et la grève va progressivement s’arrêter dans la plupart des entreprises. Pas à l’ORTF où la revendication principale n’est pas salariale mais concerne l’indépendance et l’objectivité journalistique. Radios et télé publiques vont donc durcir leur grève à partir du 3 juin et, à contretemps, la poursuivre jusqu’à la mi-juillet pour les journalistes de la télévision. Plusieurs dizaines d’entre eux vont en subir les conséquences en étant licenciés ou mis à pied en plein été, avant une reprise en main sévère par le gouvernement des journaux d’information. »

Pour aller plus loin:

 

Des salariés de l’ORTF défilent sous une banderole lors de la manifestation appelée par les syndicats CGT et CFDT à Paris le 24 mai 1968 pendant la grève générale de mai 1968. • Crédits : JACQUES MARIE – AFP

 

Netflix als kultureller Imperialist?

Nachdem Netflix kommerzieller Erfolg feierte und ihre Abonnentenzahl von 60 Millionen auf 300 Millionen innerhalb von drei Jahren verfünffachen konnte, verpflichtete der online Streaming-Dienst die Dienste der ehemaligen US-Botschafterin und Sicherheitsberaterin unter Barack Obama. Ob dieser Verpflichtung fragt sich die NZZ, ob Netflix auf dem Wege sei, die Welt zu erobern.

« Ein Manager des TV-Senders NBC kommentierte die Entwicklung (15 Millionen Abonnentenzuwachs nach Ausstrahlung der Serie «Narcos» damals mit den Worten, Streaming-Dienste würden überschätzt, bald würden alle, «wie Gott es vorgesehen hat», wieder zum klassischen linearen Fernsehen zurückkehren. Netflix ging dann aber Gott sei Dank nicht einfach wieder weg, sondern erreicht heute im Gegenteil 125 Millionen Haushalte in 190 Ländern und damit rund 300 Millionen Nutzer. »

Hier können Sie den Artikel lesen.

Exposition: Les Shadoks ont 50 ans, une révolution animée

29 avril 1968, 20h33. Les Shadoks, série télévisée d’animation, envahissent le petit écran français et provoquent une pluie de réactions – des insultes comme du soutien – parmi les téléspectateurs. Ces drôles de petits oiseaux à la fois bêtes et méchants sont nés dans les studios de recherche de l’ORTF dirigés par Pierre Schaeffer qui espère participer au renouvellement progressif du ton et du style des émissions françaises. Le musée Tomi Ungerer à Strabourg consacre, du 16 mars au 18 juillet 2018, une exposition à cette révolution animée.

 

 

Lire la présentation de l’exposition

Visionner le premier épisode des Shadoks

« Avec les Shadoks, un vent de lofoquerie a soufflé sur la télévision française », France Inter, 20 mars 2018

Sébastien Denis, « Désynchro-Shadok. Animation, musique concrète et ingénierie à l’ORTF »Intermédialités, 2012