Télévision et cinéma: je t’aime, moi non plus

Le 6 février 2018, le 24 Heures a ouvert sa rubrique « Carte blanche » à Frédéric Maire, directeur de la Cinémathèque suisse depuis 2009 et président de la Fédération internationale des archives du film (FIAF) depuis 2017. Le journaliste cinématographique et réalisateur suisse a retracé l’histoire des rapports entre télévision et cinéma en Suisse.

« Au début des années 60, feu la Télévision suisse romande (TSR) a véritablement accompagné les premiers pas du célèbre cinéma romand des Tanner, Soutter ou Goretta. D’une part en leur permettant de travailler pour la télévision, réalisant reportages, téléfilms ou dramatiques, d’autre part en cofinançant les premiers pas du Groupe 5, en 1968, et les films que ces cinéastes réaliseront ensuite. »

Si la relation entre les deux médias a été, dès les années 1960, active et prolifique en Suisse romande, le monde du cinéma alémanique n’a, quant à lui, pas toujours été très amical avec sa télévision. Un rejet ancien qui pourrait, dans le cadre de la votation sur No Billag, « entraîner la fin de ce partenaire essentiel de notre culture audiovisuelle ».

 

« Télé, je t’aime, moi non plus », 24heures

« Frédéric Maire, le cinéma sur tous les fronts », 24heures (article réservé aux abonnés)

Portrait de Frédéric Maire, RTS

Les chroniques de Frédéric Maire

Présentation du coffret DVD consacré au Groupe 5

Fernsehen und Literatur: Wo Fernsehen Kultur formt

Fernsehen in Verbindung zu bringen mit den kulturellen Institutionen Literatur, Film oder Theater ist und war schon immer schwierig. Man sprach dem Fernsehen ab, ein Ort zu sein, welcher Kultur herstellt bzw. produziert. Diesem Fernsehverständnis stellt Maximilian Zech nun ein Neues gegenüber. Er sucht die Verbindung zwischen den televisuellen Produkten und der Literatur – und findet sie in der modernen Fernsehserie.

Claire Foy als Queen Elisabeth II. in der Serie The Crown.

« Formate wie «Breaking Bad», «Mad Men» oder «Bloodline», darüber besteht heute weitgehend Einigkeit, sind in ihrer inhaltlichen Substanz, in ihrer kunstvollen Ästhetik und schauspielerischen Grandezza dem Arthouse-Kino viel enger verwandt als ihren Serienvorgängern der letzten Jahrzehnte. Als wichtigstes Merkmal der neuen Qualitätsserien gilt eine neue Art des Erzählens, die sich an der Literatur orientiert. Das moderne Quality-TV, so heisst es nicht selten, könne es mit grossen Romanen aufnehmen. » 

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Votation sur la redevance: analyse de Pascal Crittin

Pascal Crittin, directeur de la RTS, analyse, pour la revue française en ligne Inaglobal, les causes, caractéristiques et enjeux de la votation sur No Billag. Pascal Crittin revient sur l’objet de cette votation qui aura lieu le 4 mars 2018, sur les intentions de vote actuelles, sur les arguments des deux camps ainsi que sur les conséquences, en cas d’une victoire du « Oui », sur le paysage audiovisuel suisse.

Extrait:

« Nous sommes prêts à discuter du périmètre du service public. Évidemment, il y a des domaines de programmes qui sont au cœur du service public : l’information, la culture, le sport d’une certaine manière aussi. Il y a certains sports ou certaines séries TV qui peuvent être plus à la périphérie du service public. On peut en débattre. Maintenant, le fait est que derrière ces domaines de programmes, il y a du public. Aujourd’hui, le public a accès à ces offres moyennant la redevance, qui va coûter l’année prochaine 1 franc suisse par ménage et par jour.

Si demain, le public, pour avoir accès à ces offres doit payer beaucoup plus cher, je pense qu’on ne rend pas service au public. Je ne dis pas que les médias privés ne peuvent pas diffuser eux-mêmes ce genre de programmes. Ce que je constate, c’est que le meilleur service qu’on peut rendre au public, c’est de l’offrir dans un « bouquet » global, ce qui correspond aujourd’hui au service public. »

 

 

« Votation sur la redevance: le grand perdant, c’est le peuple suisse », Inaglobal

« Audiovisuel public, comprendre les enjeux de la votation suisse », Inaglobal

Mémoires audiovisuelles de Suisse romande, RTS

Du 19 au 23 février 2018, l’émission Le Court du jour a diffusé sur les chaînes de la RTS cinq sujets consacrés aux Mémoires audiovisuelles de Suisse romande. Produits par la RTS et réalisés par l’agence de création multimédia La Souris Verte, ces sujets retracent les utilisations présentes et futures des ressources audiovisuelles en Suisse romande.

Vincent Sériot et Léonard Bouchet, respectivement documentaliste et chef du service Données et Archives de la RTS, Nelly Valsangiacomo et François Vallotton, professeur.e.s d’histoire contemporaine à l’Université de Lausanne, Françoise Clément, responsable de la plateforme Notrehistoire.ch ainsi qu’Alain Dufaux, responsable du Centre MetaMedia à l’EPLF dressent tour à tour les perspectives ouvertes par la conservation et la valorisation de ces archives audiovisuelles.

 

Revoir les sujets des Mémoires audiovisuelles en Suisse romande: De la petite à la grande histoire Les archives et leurs publics ; La sauvegarde d’un patrimoine vivant ; La technologie au service du passé ; Des archives pour quels avenirs ?

Découvrir le Montreux Jazz Digital Project

« Archives: on regarde dans le rétro? », Espace 2

L’émission Nectar, rendez-vous culturel de la station de radio Espace 2, a consacré son sujet du 7 février 2018 aux archives audiovisuelles en Suisse. Trésors fragiles conquis sur le temps, leur préservation est initiée par les professionnels des médias pour des raisons essentiellement pratiques. La conservation des archives leur permet en effet de gagner du temps en réutilisant certains contenus plutôt que de les reproduire.

Cette conscience de l’importance du patrimoine audiovisuel s’est ensuite progressivement développée et institutionnalisée en Suisse. Les mémoires audiovisuelles sont aujourd’hui conservées par diverses institutions: la Radio-Télévision Suisse (RTS) et la Cinémathèque suisse en premier lieu mais aussi l’association Memoriav ainsi que la plateforme numérique, historique et participative notreHistoire.ch lancée en 2009 en Suisse romande.

Tour de table avec François Vallotton (historien des médias), Jean-François Cosandier (ancien directeur des archives et du service de documentation de la Radio Suisse Romande), Léonard Bouchet (chef du service données et archive à la RTS), Caroline Fournier (responsable secteur conservation et restauration film, Cinémathèque suisse) et Blaise Dupasquier (documentaliste).

 

Ecouter l’émission

« Le patrimoine audiovisuel en Suisse : genèse, ressources, reconfigurations »Sociétés et représentations, 2013/1, par Olivier Pradervand et François Vallotton

Information et actualité: une perspective historique

L’émission de la RTS Histoire Vivante consacrait la dernière semaine de janvier 2018 à la thématique « L’information en question, histoire et actualité ». Comme à son habitude, le programme se déclinait entre cinq émissions radiophoniques, du lundi ou vendredi, la diffusion d’un documentaire le dimanche soir sur RTS 2 ainsi que la parution d’un article en lien dans le journal La Liberté, intitulé cette semaine-là « L’info sacrifiée sur l’autel de l’argent ».

Lundi, mardi et mercredi, les auditeurs ont pu écouter un long entretien avec Michael Palmer, professeur en Sciences de l’Information et de la Communication à l’Université Paris III, autour de son ouvrage « Homo Informans: L’urgence des news au fil des millénaires suivi de Lexique subjectif de l’homme informant ». Jeudi et vendredi, l’émission d’histoire proposait une rencontre avec Frédéric Gonseth, journaliste, réalisateur et producteur indépendant, pour un état des lieux de l’information, des médias et du métier de journaliste en Suisse, sujets de son dernier film documentaire « Le printemps du journalisme ».

Toutes les émissions, le documentaire de Frédéric Gonseth et l’article de La Liberté peuvent être réécoutées, vu et lu ici.

 

 

« La série: un récit? Un langage? », France Culture

L’émission radiophonique La Compagnie des auteurs sur France Culture explore les liens entre les séries télévisées et la littérature et se plonge dans l’univers de la série The Wire. « La très dense trame narrative de la série et les textes sources écrits par David Simon suggèrent qu’il y a plus d’un lien entre les séries télévisées et la littérature. »

L’émission du 25 janvier 2018 reçoit deux chercheurs en sciences de l’information et de la communication. François Jost, professeur émérite à l’Université Sorbonne Nouvelle (Paris III) repense les études en narratologie induite par la multiplication des séries télévisées. Séverine Barthes, maîtresse de conférence à Paris III, complète ses propos par une étude du style des récits télévisuels.

Le mur de la télévision, à East Jesus, Niland, en Californie (Etats-Unis), en juin 2017. De façon critique, cette installation atteste de la transformation de l’expérience vécue produite par la TV.• Crédits : Kevin Dooley (via Flickr, certains droits réservés)

 

Ecouter l’émission sur France Culture

« Repenser le récit avec des séries télévisées », revue Télévision, n°7, 2016

Parcourir le blog Comprendre la télé de François Jost

« Profession journaliste », Les médiatiques

Les médiatiques reviennent, pour leur 7ème édition, à Orléans du 20 au 24 février 2018. Créé en 2011 à l’initiative de plusieurs professeurs du lycée Voltaire à Orléans, ce festival d’histoire et d’analyse des médias est organisé par François Robinet, spécialiste en histoire des médias et maître de conférences en histoire contemporaine à l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. Cette année, journalistes, enseignants-chercheurs, artistes et militants discuteront à l’occasion d’une vingtaine d’événements autour de la thématique : « Profession journaliste: Défis et perspectives à l’heure du numérique ».

 

 

Lire la présentation du festival

Consulter le programme du festival

« Un festival sur le rôle des images dans les médias » à propos de la 2ème édition des Médiatiques, France Culture

« Révolution numérique: les journalistes face au nouveau tempo de l’info », Ina Global

 

 

« Que deviennent les médias en Suisse? », Versus-penser

L’émission radiophonique de la RTS Versus-penser met en perspective un sujet de société afin de mieux comprendre le monde d’aujourd’hui. Le vendredi 2 février 2018, l’émission a consacré son sujet à l’évolution des médias en Suisse en présence de François Vallotton, professeur ordinaire d?histoire contemporaine à l?Université de Lausanne.

« En spécialiste de l?évolution contemporaine des médias et de l?histoire de la SSR, François Vallotton ouvre la réflexion sur les perspectives, tantôt mouvantes, tantôt inquiétantes, des médias dans un proche avenir en Suisse. Les stratégies commerciales des groupes multinationaux comme Google, Facebook, Netflix ou suisses comme Tamedia et sa filiale publicitaire Goldbach esquissent une lutte serrée pour la conquête et le marché du multimédia numérique. Si les recettes publicitaires semblent prioritaires en terme de rentabilité immédiate, c?est en fait la notion même de journalisme qui pourrait être remis en cause. »

Ecouter l’émission.

 

 

Das grosse Interview

Die Neue Zürcher Zeitung führte ein Interview mit Nathalie Rickli, SVP-Nationalrätin, und Diego Yanez, MAZ-Direktor und Vorstand des Komitees « Sendeschluss Nein », zur No-Billag-Initiative durch. Der Initiativtext der Vorlage wurde dabei weniger stark debattiert, als die normative Rolle, welche die SRG innerhalb der schweizerischen dualen Medienlandschaft einnimmt. Auch zum künftigen Service-public-Auftrag geben beide Empfehlungen ab.

Rickli:  « Was mich stört: Auch die Diskussion, wie private und öffentlichrechtliche Sender nebeneinander bestehen könnten, ist immer abgeklemmt worden. Wo immer es erfolgreiche private Initiativen gab, ist die SRG umgehend mit einem Konkurrenzprodukt auf den Plan getreten. Beispiel Volksmusik: Zuerst gab es Radio Eviva, dann hat die SRG Musikwelle lanciert. Radio Virus war die Antwort auf Radio 105, DRS 3 die Antwort auf Radio 24 und so weiter. »

Yanez: « Für mich persönlich ist klar, Kern des Service public ist Information und Kultur. Was die Unterhaltung betrifft, muss man stark darauf achten, wie man sich von den Privaten unterscheidet. «Bauer, ledig, sucht . . .» etwa ist klar ein Angebot für Private. Über ein paar Angebote wird man sicher diskutieren müssen. Aber ein Sender, für den alle bezahlen, muss auch unterhalten. Sport wiederum ist auch identitätsbildend in der Schweiz. Deshalb sehe ich nicht, weshalb das nicht hineingehören sollte. Umso mehr, als die meisten Angebote nicht zu finanzieren sind über den Markt. »

Lesen Sie hier den Artikel.

So sachlich, wie die beiden Akteure im Interview die Vorlage diskutieren, verlief der Abstimmungskampf um No-Billag nicht. Die emotionalsten Aussagen zur Initiative können Sie hier im Video sehen.