Le cinéma européen à l’honneur sur Arte

La série documentaire Cinekino, réalisée à l’occasion des 60 ans du traité de Rome et coproduite par la SSR, raconte l’histoire du cinéma de dix pays européens. Dix épisodes évoquent, à travers des extraits de films cultes, des archives et des entretiens avec des grandes personnalités, les temps forts cinématographiques d’un pays: la France, l’Allemagne, l’Italie, la Belgique, la Grande-Bretagne, l’Espagne, la Pologne, l’Autriche, la République Tchèque, la Slovaquie mais aussi… la Suisse !

Extrait de la présentation:

« Ce cycle de dix documentaires, qui, en raison de leur durée – 26 minutes par épisode – et de leur rythme très vivant – ne cherchent pas à retracer de manière académique et convenue dix parcours cinématographiques nationaux. La série s’emploie plutôt à restituer une photographie du cinéma de chaque pays et à mettre en avant ce que le génie de chaque culture a retenu de ses propres chefs-d’œuvre, comme une évidence. »

 

 

Revoir l’épisode consacré au cinéma suisse sur Arte.fr

Lire la présentation intégrale de la série documentaire

Transbordeur no. 2: exposer la photographie

La jeune revue annuelle Transbordeur, dirigée entre les Universités de Genève et Lausanne par les professeurs Christian Joschke et Olivier Lugon, a récemment fait paraître son deuxième numéro. Le dossier principal s’intéresse à différentes questions autour de l’exposition de la photographie.

Présentation:

Le dossier, au cœur de la revue, croise différents fils autour de la question de l’exposition de la photographie : la célébration du médium lui-même, depuis la divulgation du daguerréotype jusqu’aux premières présentations de la photographie numérique, en passant par la mise en scène de son histoire ; la photographie comme pédagogie par l’image, avec la statistique visuelle, l’astronomie savamment organisée par Aby Warburg, ou encore l’exposition de la Grèce par Fred Boissonnas au lendemain de la Grande Guerre. Les exhibitions d’architecture ou les expositions itinérantes du plan Marshall nous le montrent par ailleurs, la modernité de l’exposition par la photographie c’est de n’être plus ni temple ni sanctuaire, mais de circuler d’un lieu à un autre, d’un dispositif à l’autre. Et la photographie est encore là pour partager l’expérience de l’exposition au-delà des frontières et à travers le temps : les photographies stéréoscopiques prises à l’Exposition universelle de 1867 restituèrent aux millions de regardeurs l’immense bazar où le monde entier avait envoyé ses produits, tandis que des décennies de vues d’expositions artistiques sont aujourd’hui réinterrogées par des artistes, des commissaires et des chercheurs. Dans le Japon des années 1960-1970, auquel plusieurs textes de ce numéro sont consacrés, exposition et photographie ont poussé à l’extrême les utopies post-industrielles dans le sens d’une critique du médium photographique. Lorsque le dispositif se fait discours, que l’image se fait utopie, elle ouvre un nouveau champ des possibles aux multitudes rassemblées. Exposer, en définitive, c’est construire des publics.

Consulter le dossier de presse complet.

 

Wenn Fernsehen über sich selbst berichtet

Die SRG SSR hat den politischen Kampf um ihre Existenz gewonnen. Der Souverän hat die No-Billag-Initiative abgelehnt und somit dem öffentlich-rechtlichen Rundfunk ihre Sympathie zugesprochen. Während des politischen Meinungsbildungsprozesses arbeiteten SRF-Journalisten daran, die Geschichte der Initiative audiovisuell aufzuarbeiten. Gestern Abend  publizierte SRF die Dokumentation « Im Kreuzfeuer – wie die SRG unter Druck kam » und präsentiert die Initiative nicht als eine am Stammtisch von Jungparteien kreierte Schnapsidee, sondern als eine logische Folge historischer Begebenheiten.

« Das Unbehagen gegenüber dem grössten Medienunternehmen der Schweiz ist nicht neu. «DOK» blickt zurück in die Geschichte der Jahrzehnte andauernden Kritik gegen die SRG. Der Film zeigt, wie rechtsbürgerliche SRG-Kritiker in den vergangenen Jahren von libertären Meinungsmachern und ihren radikalen Ideen beeinflusst wurden. »

Sehen Sie hier die Dokumentation.

Les médias de service public: état des lieux

Modèles de redevance diversifiés, régulations oscillant entre autonomie et dépendance, enjeu démocratique ou défi numérique: un regard sur l’audiovisuel public à l’international souligne ses conceptions variables, dans l’espace et dans le temps, ainsi que ses formes multiples et changeantes. Si l’audiovisuel public forme un paysage éclaté, les médias nationaux s’ouvrent néanmoins à des formes de rapprochement multiples.

« Les services publics de radio-télévision à l’orée du XXIe siècle. Entre (non) conceptions politiques, industrialisation et techniques numériques », Benoît Lafon

« Le financement de l’audiovisuel public en Europe: un paysage éclaté », France Culture

« Qu’est-ce qu’un média de service public? », dossiers de l’Ina sur l’audiovisuel public en France, au Royaume-Uni, en Pologne, au Maroc, aux Etats-Unis, au Brésil, en Israël, au Sénégal, en Inde, au Japon, en Corée du Sud, au Nigeria et en Allemagne.

L’histoire mouvementée de la presse romande

L’historien et professeur ordinaire à l’Université de Fribourg, Alain Clavien, a publié en octobre 2017 un ouvrage qui revient sur l’histoire de la presse en Suisse romande, des origines à nos jours. A cette occasion, il a été invité par deux émissions radiophoniques de la RTS: Versus du 11 octobre et Médialogues du 14 octobre.

Présentation du livre:

En combinant des approches diverses, cet ouvrage propose une histoire de la presse romande des origines à nos jours, en s’attardant sur les logiques qui mènent du journal politique sans but lucratif au journal d’information intégré dans le monde industriel des médias de masse, des petites maisons d’édition adossée à une imprimerie aux grands groupes multi-médias pour lesquels le journal n’est qu’un produit parmi d’autres. Alors qu’elle pouvait encore s’enorgueillir d’une richesse surprenante de titres il y a trente ans seulement, la Suisse romande est aujourd’hui en passe de voir disparaître sa presse… D’une part, l’esquisse d’une évolution générale aide à recadrer les questions, et à en suggérer de nouvelles. D’autre part, en un temps où la presse écrite traverse une période de troubles profonds, voire de crise existentielle à en croire les esprits les plus pessimistes, il n’est pas inutile de comprendre comment on en est arrivé là, en prenant du champ et en considérant une perspective large.

 

 

No-Billag wurde deutlich abgelehnt – Die Berichterstattung in der Deutschschweiz

Die No-Billag-Initiative wurde am Sonntag, den 04.03.2018 vom Souverän mit 71.6% Stimmen abgelehnt. Was sich im Frühjahr abzuzeichnen begann, trat nun ein. Die Wucht, mit der die schweizerische Stimmbevölkerung die Initiative ablehnte ist einigermassen überraschend und wird von den Gegnern und Befürwortern der Initiative unterschiedlich gedeutet: Die « Verlierer » sehen sich als Motor einer längst überfälligen medienpolitischen Diskussion während die « Sieger » das Resultat als ein starkes Zeichen für die sprachlichen und kulturellen Minderheiten der Schweiz interpretieren.

Eine Nachlese in ausgewählten Medien der Deutschschweiz:

Die Neue Zürcher Zeitung anerkennt die hohe Absage an die Initiative, moniert allerdings, dass medienpolitische Reformen im audiovisuellen Sektor unerlässlich seien, sollte auch künftig gewährleistet sein, dass der schweizerische Medienplatz existieren kann. Obschon die medienpolitischen Akteure nach diesem Entscheid durchatmen können, würden sie sich nicht ausruhen dürfen, denn die SRG bleibe weiterhin auf der politischen Agenda, meint die NZZ weiter.

Wie die NZZ anerkennt der Tages Anzeiger den Entscheid der Stimmberechtigten, die No-Billag Initiative abzulehnen. Sie mahnt, dass die von den politischen Akteuren getätigten Versprechungen und Zugeständnisse, wie die Senkung der Gebühr, in Zukunft umgesetzt werden und hofft darauf, dass die SRG-Spitze die geplanten Reformen umsetzen.

Die Wochenzeitung sieht im deutlichen Nein ein Signal für die Stärkung des Service public und eine Niederlage für alle Kritiker gegen den öffentlichen Rundfunk. Sie sieht darin keinen substanziellen Kritikpunkt an die SRG sondern interpretiert das Resultat als  Auftrag, die SRG bestenfalls zu verändern. Weiter steht für die WOZ fest, dass das Resultat den Willen des Souveräns zur Solidarität zeige.

Die Aargauer Zeitung deutet das Resultat der Abstimmung als ein rationaler Entscheid des Bürgers, der den grossen Medienplayer keine « auswischen » wollte, sondern das Begehren der Initiative als zu radikal erkannte und sie aus diesem Grund ablehnte. Die AZ zieht weiter Parallelen zu den Banken, bescheinigt der SRG das Prädikat « to big to fail » und wundert sich über das neue Verständnis der kulturellen Akteure des Fernsehens: « Die «Tagesschau», die verlässlich und unaufgeregt die wichtigsten Ereignisse des Tages für ein älteres TV-Publikum zusammenfasst, wurde plötzlich zum Heiligen Gral der Aufklärung erhoben. »

Die Basler Zeitung kommentiert die Abstimmung aus der Sicht der « Verlierer ». Sie deutet das Begehren als eine « echte » liberale Volksinitiative, die dem Souverän zum ersten Mal die Wahl über ihren bevorzugten Medienkonsum liess. Und, obschon das Resultat klar sei, seien wichtige Fragen zur Definition des Service public und der Finanzierung der audiovisuellen Medien nicht beantwortet. Die BAZ moniert, dass die klare Abstimmung kein Abbruch am medienpolitischen Diskurs täte und verweist weiter auf die medienpolitischen Vorstösse, die im Parlament noch hängig sind oder von bürgerlichen Politiker künftig eingereicht werden.

Für die Nachlese der Medienerzeugnisse in der francophonen Schweiz, klicken Sie hier

 

 

 

 

Le télévision publique au pied du mur, aussi en France

Le 6 février dernier, la plateforme Action Critique Médias publiait un article intitulé « Il y a près de 30 ans, la télévision publique (déjà) au pied du mur ». Le papier revient sur la mobilisation d’intellectuel.le.s français.e.s à la fin des années 1980, qui dénonçaient notamment l’emprise de la publicité sur l’audiovisuel public.

Logo de France 3 en 1988.

Extrait de la lettre signée Ange Casta, Jean Martin, Claude Marti, Christian Pierret, Max Gallo et Pierre Bourdieu, envoyée en mars 1989 au président de la République, au Premier ministre et au ministre de la Culture et de la Communication:

« La Télévision Publique en France est engagée dans une logique de décadence qui met à terme son existence en cause. Le moment est venu de prendre conscience de l’enjeu et d’en mesurer les conséquences. Trois chaînes commerciales de télévision ont été créées ou développées depuis 1986. (…)  La Publicité y dicte sa loi, le programme en est le support et l’audimat le juge suprême. Pour la satisfaction des annonceurs à qui l’on vend des spectateurs/consommateurs par paquets de 1000… Or la Télévision Publique pour ce qui concerne son financement, ses programmes et la recherche du taux d’écoute maximum comme critère unique d’évaluation de son audience, s’est alignée sur le modèle de la télévision commerciale. »

Sur la situation actuelle de la télévision publique en France, lire également l’entretien d’Acrimed avec Fernando Malverde, journaliste et syndicaliste à France télévisions, publié le 26 décembre 2018.

No Billag: c’est non!

Ce dimanche 4 mars 2018, l’initiative « No Billag » qui visait la suppression des redevances radio et télévision a été nettement rejetée par 71,6% des Suisses et la totalité des cantons. Les refus les plus forts sont venus de la Suisse romande.

Le débat sur le service public audiovisuel n’est cependant pas clos. Si Gilles Marchand a salué un « signal fort pour le service public », le directeur de la SSR a également annoncé un plan d’économies de 100 millions de francs qui sera mis en oeuvre dès 2019. La SSR pourra néanmoins se réformer dans de meilleures conditions: avec le soutien de son public.

« L’initiative No Billag est rejetée par 71,6% des votants et tous les cantons », RTS Info

« Rejet de No Billag: une confiance qui oblige », Le Temps

« No Billag balayée par 71,6% des Suisses », Tribune de Genève

« Après le non à l’initiative, la SSR annonce des économies et des réformes », La Côte

No Billag terrorise le cinéma suisse

A l’orée de la votation No Billag, le journaliste et critique de cinéma Pascal Gavillet expose les conséquences désastreuses qu’engendrerait un « oui » à la suppression de la redevance pour le monde du cinéma hélvétique. Extrait de son article publié dans le 24 Heures du 18 janvier 2018:

Un long-métrage comme «Ma vie de courgette» ou une série telle que «Quartier des banques» ne pourraient plus voir le jour en cas de oui à l’initiative, affirment ses opposants.

Du côté de Cinéforom, l’ex-producteur Gérard Ruey, actuellement secrétaire général de la fondation, ne raisonne pas autrement. «Un tiers du subventionnement des films provient de la télévision. Et c’est un coût par essence difficilement rattrapable. En cas de oui à «No Billag», c’est ce tiers qui passerait à la trappe. Qui pourrait compenser cette perte? Je ne vois pas. Personne, je pense. Donc si l’initiative passait, ce serait une catastrophe totale. Car si un volume de production s’effondre, c’est toute la production qui s’effondre en même temps, par un effet domino qui conduit vite à la précarité.»

 

Sur la question de la relation entre No Billag et le cinéma suisse, voir aussi:

No Billag: tous les articles du Temps

Sous le titre « La controverse No Billag », le quotidien romand regroupe sur une page de son site web toutes les contributions au sujet de l’initiative visant à supprimer la redevance radio et télévision.

Quelques exemples d’articles que l’on peut y trouver:

« Redevance radio-TV: les chiffres qui comptent », 9 février 2018.

« La Fédération suisse des sourds s’inquiète de voir disparaître les sous-titres avec la redevance », 31 janvier 2018.

« Quiz: Connaissez-vous bien No Billag? Un test à faire avant d’aller voter, le 4 mars », s.d.

« «No Billag»: les artistes entrent en guerre », 19 janvier 2018.