Arts et télévision dans le dernier numéro de 1895

Le dernier numéro de la revue d’histoire du cinéma 1895 est paru en décembre 2018. Editée par l’Association française de recherche sur l’histoire du cinéma (AFRHC), la revue publie des articles, chroniques et notes de lecture consacrés à l’histoire du cinéma.

Nous y avons rédigé le compte-rendu de l’ouvrage collectif dirigé par Viva Paci (Université du Québec à Montréal) et Stéfany Boisvert (chercheuse post-doctorale à l’Université deMcGill) Une télévision allumée. Les arts dans le noir et blanc du tube cathodique paru en janvier 2018.

Cet ouvrage rassemble des communications prononcées lors du colloque éponyme qui s’est déroulé du 25 au 28 mars 2015 à la Cinémathèque québécoise dans le cadre du Festival International du Film sur l’Art. Les contributions analysent les relations entre différentes formes d’art et la télévision durant la période d’émergence et d’institutionnalisation du média, entre 1940 et 1970.

 

 

 

 

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Enseigner avec l’image en mouvement: retour sur l’histoire de l’association Learning on Screen

François Vallotton, en séjour scientifique à Londres, continue sa série d’articles avec ce troisième volet:  « Echos de la recherche en Grande-Bretagne (III). Enseigner avec l’image en mouvement ».

L’une des classes du Middlesex lors d’une expérience en 1955 (©BBC)

A l’occasion des 75 ans de l’association Learning on Screen, un colloque s’est tenu à Londres les 23 et 24 novembre 2018. Il était consacré au film et à la télévision éducatifs ainsi qu’à l’histoire des pratiques pédagogiques liées à l’écran. C’est l’occasion de revenir sur l’histoire de cette société créée au lendemain de la Seconde guerre mondiale et sur une thématique encore négligée, tout particulièrement en ce qui concerne la télévision.

Lire l’article sur notre site.

Parution: Netflix une (r)évolution?

Capucine Cousin a publié en septembre dernier chez Armand Colin un ouvrage intitulé « NETFLIX & Cie. Les coulisses d’une (r)évolution ». La journaliste spécialisée en économie, high tech, innovation et marketing y analyse le succès fulgurant de la plateforme de vidéo sur demande en s’intéressant entre autres à ses conséquences pour les chaines de télévision traditionnelles, le cinéma et les spectateurs.

 

 

Présentation de l’ouvrage:

« Le cinéma et la télévision connaissent une révolution sans précédent : en quelques années seulement, Netflix s’est imposé comme un géant de l’audiovisuel en recrutant à tour de bras des abonnés séduits par un catalogue gargantuesque à l’accès illimité. Un catalogue notamment alimenté par des productions « maison » au succès foudroyant, et peu à peu enrichi des créations de cinéastes vedettes. D’Amazon à Disney, en passant par Google, Apple et Facebook, d’autres lui emboîtent le pas, et tous se livrent d’ores et déjà une guerre sans merci à laquelle semblent assister, impuissants, les acteurs traditionnels du secteur. »

 

 

 

Capucine Cousin était l’invitée de Médialogues sur la RTS, le 17 novembre.

« Netflix brode sur le mythe d’Orson Welles », un entretien avec Capucine Cousin dans Alternatives économiques du 31 octobre sur la stratégie cinéma de la plateforme étasunienne.

Hommage au réalisateur Yves Yersin

Le réalisateur suisse Yves Yersin est décédé le 15 novembre 2018. La Cinémathèque suisse et la RTS lui rendent hommage et retracent la carrière du réalisateur, entre télévision et cinéma.

Etudiant à l’Ecole de photographie de Vevey, Yves Yersin touche à tous les genres. Il débute avec une série de documentaires et de films ethnographiques puis réalise des court et long métrages pour le cinéma. Sa fiction documentaire pour le film Quatre d’entre elles lui vaut une première sélection à la Semaine de la critique à Cannes en 1968.

Réalisateur pour la Télévision Suisse romande, il rejoint en 1971 le Groupe 5 aux côtés de Claude Goretta, Alain Tanner, Jean-Louis Roy et Michel Soutter. Yves Yersin participe également au développement des structures de formation à l’audiovisuel en Suisse et fonde le Département Audiovisuel de l’Ecole d’Art de Lausanne DAVI (connu aujourd’hui sous le nom de l’ECAL). Il réalise en 2013 le documentaire Tableau noir qui lui vaudra une mention spéciale du jury au Festival de Locarno.

 

« Yves Yersin, réalisateur des petites fugues, est décédé », RTS Culture, 20 novembre 2018.

« Les journées de Soleure honoreront Yersin », Le Matin, 11 décembre 2018.

« Yves Yersin: une dernière fugue », Frédéric Maire,Cinémathèque suisse, 19 novembre 2018.

Visionner l’entretien « Yves Yersin, l’alchimiste du cinéma » mené par Frédéric Maire pour Films Plans Fixes.

Consulter le grand format sur « Yves Yersin, l’artisan-cinéaste qui prenait son temps » sur RTS Culture.

Visionner sur le site des archives de la RTS quelques extraits des émissions réalisées par Yves Yersin pour la Télévision Suisse Romande.

 

Télévision et cinéma: renégociations

Le 31 octobre sur France Culture, l’émission Du grain a moudre interrogeait la relation entre la télévision et le cinéma à l’aune des changements du paysage audiovisuel français : « La télévision, et Canal + en particulier, ont toujours largement financé le cinéma français. Mais les récentes tensions lors des négociations de la chronologie des médias semblent fragiliser cet équilibre. A l’heure des sVoD comme Netflix, d’autres modèles de financement du cinéma existent-ils ? »

Écouter l’émission « Le cinéma a-t-il encore besoin de la télé? »

« Chronologie des médias : Canal + claque la porte des négociations avec le cinéma », Capital, le 24 octobre.

« A la Mostra de Venise, Netflix prend sa revanche », France Inter, le 9 septembre.

« Franck Riester : « On ne peut pas, en France, ne pas faire évoluer la chronologie des médias » », Numerama le 23 octobre.

« Qu’appelle-t-on « l’exception culturelle » ? », Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA).

Zensur im Sinne gesellschaftlicher Normen: The cleaners

Man nennt sie Content Moderators, aber eigentlich filtern sie den Müll im Netz: Der Dokumentarfilm «The Cleaners» beleuchtet eindrücklich das Prekariat in den Löschfabriken von Facebook und Konsorten.

« »The Cleaners » reisst ein wahnsinnig komplexes Feld auf, ohne sich je darin zu verlieren. Es ist ein Film, der mit allen visuellen Kniffen eines weltumspannenden Netzthrillers operiert, dabei aber nie seine journalistische Hartnäckigkeit vergisst – und schon gar nicht die globalisierte Billigarbeit, von der er im Kern handelt. Dabei sind die eigentlichen Löschfabriken so gut abgeschirmt, dass man dort höchstens mit versteckter Kamera filmen könnte.» Woz

Lesen Sie hier den Woz-Artikel. Zu sehen auch auf Arte.

Stars and Screen: Film and Media History Conference

Du 27 au 29 septembre, la conférence « Stars and Screen » se déroule à la Rowan University, Glassboro, New Jersey.  Se voulant interdisciplinaire, l’événement réunit des contributions de différents champs de l’histoire des médias et du cinéma, mais aussi des sciences sociales, autour de la thématique des « stars » (au sens de vedettes et d’étoiles) et des écrans.

Présentation:

In the ‘Golden Age’ of Classical Hollywood Cinema, MGM was known as the motion picture studio with “More Stars Than There Are In Heaven.” In fact, ‘Stars’ have illuminated cinematic screens for over 100 years, from classic movie stars (Bogart, Bacall, Hepburn, Chaplin) to films about Hollywood’s star factory (A Star Is Born, What Price Hollywood?) to shooting stars (Deep Impact), falling stars (Sunset Boulevard, Raging Bull), and stars in ‘space, the final frontier’ (Star Trek) in a ‘galaxy far, far away’ (Star Wars). Digital video streaming and binge watching of films and media also re-imagines and creates new moving image ‘stars’ transforming the cinematic or televisual production, distribution, and viewing reception experience. What does this nostalgic re-imagining of film history and cinematic production of stars on screen tell us about the cultural moment we find ourselves in? The 2018 Film and Media History Conference explores the theme of “Stars and Screen.”

Le festival de Locarno s’engage pour la diversité

Après le festival de Cannes, c’est au tour du festival de Locarno de signer, le 5 août dernier, la Charte pour la parité et la diversité dans les festivals de cinéma. Cette signature constitue un premier succès pour l’association Swiss Women’s Audiovisual Network (SWAN) officiellement fondée deux mois plus tôt pour garantir la diversité et l’égalité de genre dans l’industrie audiovisuelle.

Sur les quinze candidats en lice pour le Léopard d’Or 2018, seules trois étaient réalisatrices. Le festival s’engage désormais à assurer une transparence sur la composition de son comité de sélection et à assurer l’égalité au sein de ses propres organes.  Première concrétisation ou heureux hasard? Lili Hinstin, actuellement directrice du festival Entrevues de Belfort, sera, dès le 1er décembre 2018, la nouvelle directrice artistique du festival de Locarno.

 

 

« Lili Hinstin est la nouvelle directrice du Festival du film de Locarno », RTS Culture, 24 août 2018

« Le Festival de Locarno s’engage pour les femmes », Tribune de Genève, 05 août 2018

« Locarno signe une charte pour la parité et la diversité », Cinébulletin, 05 août 2018

 

Musique et cinéma – série estivale chez France culture

Le Faucon maltais, avec Humphrey Bogart, dont la BO est discutée le vendredi

Chaque été, France culture propose une série musicale qui se décline chaque semaine autour de différents thèmes.

Du 30 juillet au 3 août, la chaine publique s’intéressait à la musique dans les films de genre.

Le lundi était consacré aux partitions hantées des films d’horreur, le mardi aux doux airs de la comédie romantique, le mercredi à la bande-son du cinéma d’aventure, aux étranges sonorités dans la science-fiction et le vendredi aux musiques sombres des films noirs.

Dans les archives de l’émission, on trouve par ailleurs une heure dédiée aux ondes radio, « pirates ou lointaines, qui ont changé la façon d’écouter et de faire de la musique, d’un côté et de l’autre des océans et des frontières. »

Chaque émission propose une playlist originale.

Bilder des Anderen: Der Schweizer Film in den langen 1960er Jahren

Die Historikerin Brigitta Bernet hat für die Website « Geschichte der Gegenwart » und aus aktuellem Anlass der kollektiven Erinnerung an die Ereignisse der 1968er in der Schweiz den Filmhistoriker Thomas Schärer über den in den langen 1960er Jahren geführten Kampf um die Deutungshoheit sozialer Realitäten zwischen der Kunst und der Gesellschaft befragt. Der Schweizer Film spielte im Prozess gesellschaftlicher und politischer Umwälzungen eine wichtige Rolle und kreierte mit seinem Schaffen neue Bilder des gesellschaftlich Möglichen.

« « Papas Kino » ist tot hiess es 1962 in der BRD. Gegen das Kino der Väter wandte man sich auch in der Schweiz. Dieses zeich­nete das Land typi­scher­weise als alpine Idylle, die im schnee­be­deckten Berg­pan­orama gipfelte. Das war ein rück­wärts­ge­wandtes  Selbst­bild, in dem die Ideo­logie der Geis­tigen Landes­ver­tei­di­gung und der Fort­schritts­glaube der Hoch­kon­junktur inein­ander griffen. Gegen diese Post­kar­ten­an­sicht wandte sich der neue Film mit Bildern, die eine andere Schweiz gleichsam von unten zeigten. Er inter­es­sierte sich für den Alltag und dafür, was an den Rändern der Gesell­schaft vorging: In den Irren­an­stalten, Gefäng­nissen, Fremd­ar­bei­ter­sied­lungen.Program­ma­tisch kam dieser Aufbruch im Kurz­film­zy­klus La Suisse s’interroge (1964) zum Ausdruck, den Henry Brandt an der Expo 64 in Lausanne zeigte. Seine Themen und Motive sind charak­te­ris­tisch für spätere sozi­al­kri­ti­sche Filme: Arbeit und Entfrem­dung, Frem­den­feind­lich­keit, Alter, Konsum­ge­sell­schaft, Umwelt­be­las­tung oder die Ausbeu­tung der Dritten Welt.» Thomas Schärer, Historiker und Filmwissenschaftler.

Das ganze Interview können Sie hier aufrufen.