Séminaire sur les professionnelles de télévision

Pour la deuxième année consécutive, l’Université Sorbonne Nouvelle Paris 3 et l’Institut national de l’audiovisuel (Ina) organisent le séminaire « Les professionnelles de la télévision : approches historiques et socio-culturelles ». Productrices, monteuse et journaliste viendront partager leurs parcours et expériences professionnelles.

Le séminaire fait également la part belle aux chercheuses. Après avoir écouté le 05 février dernier la chercheuse Mélanie Lallet (IRMECCEN/Paris 3) parler des professionnelles de l’animation audiovisuelle française, Sylvie Perault (CERPCOS) reviendra, le 09 avril prochain, sur l’émergence du métier de costumière de télévision.

 

Présentation :

« L’histoire des professions de la télévision, en particulier celles qui sont moins visibles (ex. scripte) ou qui ont été formées par elle (ex. techniciens de signal vidéo, en studio ou en extérieur) constitue encore aujourd’hui un vaste chantier peu exploré. Ce séminaire organisé conjointement avec l’INA propose une autre histoire de l’audiovisuel en France en s’intéressant à ses professions sous l’angle particulier du genre. Quels sont les réseaux professionnels des femmes dans une télévision qui s’invente ? Quelle est la place des réseaux informels de la résistance dans les premiers moments de cette télévision ? Quels sont les métiers qu’elles investissent (productrice, animatrice, speakerine, journaliste, réalisatrice) ? »

Consulter le programme des séances.

 

Appel à communications: Genre et médias francophones en Europe

La section d’histoire et d’esthétique du cinéma de l’Université de Lausanne organise, du 20 au 22 mars 2019, le colloque international « Genre et médias francophones en Europe des années 1940 et 1950 ». Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du projet FNS « Personnage et vedettariat au prisme du genre : études de la fabrique des représentations cinématographiques » mené à l’UNIL depuis 2016 et propose d’interroger les phénomènes de reconfiguration et d’expansion médiatique des années 1940 et 1950 à l’échelle de l’espace européen francophone et au prisme du genre.

Extrait de l’appel à communications:

« Le genre est ici entendu comme une catégorie d’analyse critique. Il sera mobilisé pour envisager les productions et/ou les pratiques médiatiques comme des espaces traversés par des rapports de pouvoir et pourra s’imbriquer à d’autres catégories d’analyse critique telles que la classe, l’âge, la race, l’ethnie ou la sexualité. Il permettra d’analyser tant la construction de la binarité et de la hiérarchie sexuée que les mécanismes de négociation, de performance ou de subversion du genre. »

 

 

Consulter l’appel à communications.

Délai d’envoi des communications le 15 novembre 2018.

Le festival de Locarno s’engage pour la diversité

Après le festival de Cannes, c’est au tour du festival de Locarno de signer, le 5 août dernier, la Charte pour la parité et la diversité dans les festivals de cinéma. Cette signature constitue un premier succès pour l’association Swiss Women’s Audiovisual Network (SWAN) officiellement fondée deux mois plus tôt pour garantir la diversité et l’égalité de genre dans l’industrie audiovisuelle.

Sur les quinze candidats en lice pour le Léopard d’Or 2018, seules trois étaient réalisatrices. Le festival s’engage désormais à assurer une transparence sur la composition de son comité de sélection et à assurer l’égalité au sein de ses propres organes.  Première concrétisation ou heureux hasard? Lili Hinstin, actuellement directrice du festival Entrevues de Belfort, sera, dès le 1er décembre 2018, la nouvelle directrice artistique du festival de Locarno.

 

 

« Lili Hinstin est la nouvelle directrice du Festival du film de Locarno », RTS Culture, 24 août 2018

« Le Festival de Locarno s’engage pour les femmes », Tribune de Genève, 05 août 2018

« Locarno signe une charte pour la parité et la diversité », Cinébulletin, 05 août 2018

 

Les femmes s’animent au festival d’Annecy

A l’occasion du festival du film d’animation d’Annecy, les associations Les femmes s’animent et Women in Animation ont organisé les deuxièmes Rencontres internationales des femmes dans l’animation. Durant la semaine du 11 juin 2018, entretiens et conférences se sont succédés à propos de la discrimination à l’égard des femmes dans le cinéma d’animation français et sur les moyens d’y remédier.

A l’instar des autres secteurs du cinéma, les femmes sont sous-représentées dans les différents métiers de production et subissent de fortes inégalités salariales. Les associations et collectifs se multiplient néanmoins pour promouvoir la place des femmes dans la production cinématographique. Après le Festival de Cannes, c’est au tour du Festival d’Annecy de signer une charte en faveur de la parité hommes-femmes dans les festivals de cinéma.

Voir le programme de ces rencontres

« Cinéma d’animation : encore trop peu de femmes au générique », Le Point, 14 juin 2018

« Le Festival d’animation d’Annecy signe une charte pour la parité », L’Obs, 12 juin 2018

« 300 personnalités du cinéma lancent le collectif 5050 pour 2020 pour l’égalité dans le cinéma », Les Inrockuptibles, 28 février 2018

 

La speakerine, premier rôle d’une série télévisée

La chaîne de télévision publique France 2 lance, le 16 avril 2018, la série Speakerine. Les six épisodes de cette première saison racontent le parcours d’une speakerine ambitieuse qui souhaite lancer sa propre émission et obtenir plus de responsabilités dans son travail. Si cette série retrace l’évolution de la femme dans la société des années 1960, elle donne également à voir le fonctionnement du monde de la télévision en plaçant son intrigue dans les coulisses de la Radiodiffusion télévision française (RTF).

La série télévisée dispose d’ailleurs de décors authentiques, empruntés à l’association du Centre historique de la diffusion radiophonique (ACHDR). Celle-ci collecte depuis vingt-cinq ans les équipements de studio radiophonique et télévisuel partis pour la casse. Ce matériel de production précieusement conservé bénéficie d’une seconde vie… Et cette fois-ci devant les écrans de télévision.

« Speakerine: la nouvelle série de France 2 débute le 16 avril », Le Figaro.fr, 27 mars 2018

« Speakerine: merci l’ACHDR », La Nouvelle République.fr, 05 avril 2018

Séminaire: Les professionnelles de la télévision

Le mardi 22 mars 2018 s’est ouvert au Centre Censier à Paris le séminaire « Les professionnelles de la télévision, approches historiques et socio-culturelles ». En s’intéressant aux professions audiovisuelles sous l’angle particulier du genre, ce séminaire, organisé en collaboration avec l’Ina, met en lumière des trajectoires et pratiques de travail moins visibles dans l’histoire de la télévision.

Extrait de la présentation:

« Quels sont les réseaux professionnels des femmes dans une télévision qui s’invente ? Quelle est la place des réseaux informels de la résistance dans les premiers moments de cette télévision ? Quels sont les métiers qu’elles investissent (productrice, animatrice, speakerine, journaliste, réalisatrice) ?

S’appuyant sur des témoignages de ces professionnelles couvrant différentes périodes de la télévision en France articulés à des interventions de chercheurs spécialistes de ces sujets, ce séminaire a également pour objectif de contribuer activement à la recherche sur les professions de la télévision sous l’angle du genre par un travail sur la presse, sur des fonds d’archives écrites, des programmes de télévision et de radio, des entretiens patrimoniaux ou des enquêtes orales. »

Consulter le programme du séminaire

Quelques références bibliographiques sur les femmes cinéastes:

Brigitte Rollet, « Femmes cinéastes en France: l’après mai 68 », Clio, 1999

Brigitte Rollet, Carrie Taar, Cinema and Second Sex. Women’s Filmmaking in France in the 1980s and 1990s, Bloomsbury, 2001

 

L’impact de la télévision sur les idéaux du corps féminin

Une étude menée par Jean-Luc Jucker, anthropologue de l’université de Neuchâtel, aborde l’impact de l’arrivée de la télévision au sein de communautés afro-américaines du Nicaragua. En collaboration avec des universités britannique et nicaraguayenne, le chercheur montre comment la perception de la beauté a évolué depuis que des villages reculés ont accès au petit écran. Désormais, la minceur chez les femmes est notamment valorisée, alors qu’avant ce sont les rondeurs qui étaient préférées.

Source: LeTemps.ch

Un article du 17 août du quotidien Le Temps revient sur ces résultats. Extrait:

« Comment expliquer ce pouvoir des images, jusqu’à transformer des appréciations aussi intimes que celle de la beauté physique? Jean-Luc Jucker propose trois interprétations: «Le changement observé pourrait simplement découler de l’exposition: à force de voir des femmes minces à la télévision, on s’adapte à cette image. Il y a aussi probablement un effet de valorisation. Les femmes qui apparaissent dans les feuilletons mexicains et dans les films hollywoodiens sont perçues comme des modèles. Enfin, cet attrait pour la minceur pourrait s’inscrire dans des changements socio-économiques plus profonds, à l’œuvre chez ces populations qui accèdent à davantage de confort matériel. »