Parmi les podcasts radio proposés par Nouvelles écoutes, l’émission Vieille branche pose « un regard différent, bienveillant et tout en douceur sur ces « vieilles âmes » qui ont encore beaucoup de choses à nous apporter ». Toutes les deux semaines, des voix du XXe siècle se racontent au micro de la journaliste Aude Lorriaux.
Fin mai dernier, c’était au tour du journaliste et animateur de radio et de télévision Philippe Gildas. Avec lui, Aude Lorriaux a discuté de journalisme, de ce qui fait un bon journaliste (02:50), de l’émission “Nulle Part Ailleurs” (07:52) de son enfance (22:13) et de Johnny Hallyday (28:29).
Présenté comme un concert planétaire diffusé par satellite, le show qu’Elvis Presley a donné à Honolulu en 1973 reste considéré comme un jalon de l’histoire de la télévision.
Retour sur la construction de ce mythe à la croisée des utopies spatiales et communicationnelles.
La télévision fait face, depuis le tournant du XXIe siècle, à l’essor des nouvelles technologies. Certains prédisent sa disparition et préparent l’entrée à une ère post-télévision tandis que d’autres préfèrent analyser ses reconfigurations. Extinction, révolution ou mutations? Les recherches récentes en sciences de l’information et de la communication et en histoire des médias repensent les normes de production, les modèles d’organisation et les modes de consommation induits par cette nouvelle ère télévisuelle.
Jusqu’au 24 novembre 2018, la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne (site Riponne) propose une exposition sur l’histoire de la presse satirique romande. Elle est le résultat d’un séminaire en histoire de l’art de l’Université de Lausanne et a donc été réalisée avec la participation d’étudiant.e.s en bachelor.
Les visiteurs pourront y découvrir un large choix de journaux satiriques romands, publiés de 1830 à nos jours, qui dialoguent aussi avec quelques homologues parisiens. C’est ainsi des pans de l’histoire politique, sociale et culturelle de la Suisse romande que cette exposition évoque à travers l’humour de la satire.
Le commissaire de l’exposition, Philippe Kaenel (Faculté des lettres, UNIL) et Silvio Corsini (conservateur de la Réserve précieuse de la BCUL) étaient les invités de l’émission Nectar du 30 mai pour en parler.
Si le succès des séries TV n’est plus à vérifier auprès du grand public, celles-ci constituent également un sujet de prédilection chez les universitaires. Thèses, livres , séminaires et conférences consacrés au genre se multiplient en Suisse romande. Florilège.
A l’heure des commémorations de Mai 68, l’émission La Fabrique de l’histoire y dédiait la semaine du 23 au 27 avril.
Les auditeurs de France culture ont notamment pu découvrir à cette occasion un documentaire intitulé « Radio 68 : ORTF : la grève à contretemps » qui évoque la grève de l’audiovisuel public français en 1968.
Présentation:
« C’est par la radio que le général de Gaulle va mobiliser ses troupes le 30 mai après son escapade à Baden-Baden. Ce jour-là les transistors relaient la grande manifestation gaulliste sur les Champs-Élysées. Les « accords de Grenelle » ont donné satisfaction à de nombreux salariés et la grève va progressivement s’arrêter dans la plupart des entreprises. Pas à l’ORTF où la revendication principale n’est pas salariale mais concerne l’indépendance et l’objectivité journalistique. Radios et télé publiques vont donc durcir leur grève à partir du 3 juin et, à contretemps, la poursuivre jusqu’à la mi-juillet pour les journalistes de la télévision. Plusieurs dizaines d’entre eux vont en subir les conséquences en étant licenciés ou mis à pied en plein été, avant une reprise en main sévère par le gouvernement des journaux d’information. »
Jérôme Meizoz et François Vallotton, professeurs à l’Université de Lausanne, ont récemment publié un article qui s’intéresse aux émissions littéraires à la radio et à la télévisions suisses romandes dans les années 1960 à 1990.
Intitulée, « L’émission littéraire en Suisse romande (1960-1990) : médiatisation, formats, postures », cette contribution est accessible sur la plateforme Komodo 21, revue en ligne de l’Unité RIRRA21 de l’Université Montpellier3. Elle fait partie d’un dossier sur « L’entretien d’écrivain à la radio » qui propose une douzaine d’autres études.
Présentation du papier de Jérôme Meizoz et François Vallotton:
« Cet article explore un corpus d’environ 160 sons et images sélectionnés dans les archives de la RTS (Radio-télévision suisse romande) à partir de six émissions entre 1960-1990, soit quatre émissions radiophoniques : Découverte de la littérature (1962-1972), La Semaine littéraire (1962-1975), La Librairie des ondes (1974-1982)et Empreintes (1982-1988), et deux émissions télévisuelles : La Voix au chapitre (1971-1980) et Hôtel (1989-1992). Voici donc un premier point de vue comparatif avec les travaux français, illustrant la manière spécifique dont le service public suisse envisage la médiatisation de la vie littéraire, en se référant à la fois à la scène médiatique parisienne (adaptation et démarcation à l’égard d’Apostrophes) et à sa propre tradition médiatique. S’en dégage un souci constant de proposer une médiation de la littérature pour un large public. Pour ce faire, les producteurs de la RTS misent sur l’extrême plasticité et diversité des formats d’émissions (entretien, débat, portrait), ainsi que sur la pluralité des rubriques. Les producteurs recourent à des genres discursifs qui préexistent (entretien, chronique, hommage, billet) et inventent aussi ses formes spécifiques (la création radiophonique, qui n’est pas abordée ici). »
L’association Journalistory.ch a été fondée en février 2017 dans le but de réaliser une archive audiovisuelle du journalisme en Suisse. A son origine, on trouve des historien.ne.s férus d’histoire orale et des médias. Or, depuis quelques mois, il est possible de consulter les premiers fruits de leur travail sur une plateforme internet qui recèle notamment les vidéos de cinquante témoignages de figures des médias suisses. Ils et elles y livrent leurs expériences du métier depuis les années 1960.
Présentation du projet:
Le journalisme suisse d’après-guerre jouit d’une réputation de qualité dans le monde entier. Il crée un lien essentiel entre le peuple et l’Etat comme entre le contexte global et national. Il contribue ainsi au bon fonctionnement de l’Etat de droit démocratique. Suite aux importants bouleversements économiques, techniques et politiques du début du vingt-et-unième siècle, le journalisme suisse et international va au devant d’énormes défis. La critique des sources, la formation de l’opinion publique et la transmission des faits sont soumises à de nouvelles conditions et on constate que le journalisme est déjà entré dans une nouvelle phase. Journalistory.ch met en lumière ces évolutions d’un point de vue historique et questionne les protagonistes de l’époque glorieuse du journalisme de qualité. La collection rassemblera 50 interviews et constituera une mémoire audiovisuelle du journalisme. Elle reflètera l’évolution du métier des années 1960 à nos jours et constituera une source pour la recherche et toute personne intéressée.
L’émission CinéKino, diffusée sur RTS2, était consacrée le 23 mars dernier au cinéma suisse. Durant une petite demi-heure, quelques portraits de grands noms du cinéma helvétique sont tirés. Il est notamment question de Jean-Luc Godard, Bruno Ganz et de l’héroïne Heidi mais aussi de cinéma de contestation avec « La Dernière chance » de Lindtberg (Palme d’or à Cannes en 1946) ou encore « L’Expérience Blocher » de Jean-Stéphane Bron.
A l’issue de la votation contre No Billag, le réalisateur Jean-Jacques Lagrange livre quelques réflexions sur les évolutions de la Télévision Suisse Romande. Ce pionnier de la télévision met en parallèle les premières années d’existence du média et le tournant que ses professionnels vivent aujourd’hui: après la création de la télévision en 1954, il s’agit maintenant de la réinventer.