La télévision, terrain de jeu des historiens

« Consultant, maître d’oeuvre, expert face à la caméra, ou encore plume pour écrire le commentaire ». Le journal Le Monde revient, dans son article « La télévision, terrain de jeu des historiens », sur les différents rôles occupés par les historiens lors de la création de films ou de séries historiques. Bien que faisant figure d’instance de légitimité depuis une cinquantaine d’années, les historiens sont en général consultés tardivement pour vérifier l’exactitude historique des films. Certains historiens tendent néanmoins à étendre le champ de leur intervention dans toutes les phases de création du film, du lancement de l’idée à la relecture finale, à l’instar d’Olivier Wieviorka, qui a signé en tant que coauteur, avec le réalisateur David Korn-Brzoza, La Chute du Reich (2014) et Après Hitler (2016).

L’article aborde également les rapports entre l’historien et le réalisateur, oscillant entre rapports de force et d’autorité, explique O. Wieviorka. « Le conseiller historique ne comprend pas toujours les contraintes de la dramaturgie. Il va avoir tendance à réintroduire de la complexité là où le réalisateur va passer son temps à simplifier. » 

 

« La télévision, terrain de jeu des historiens », Le Monde

« Quel est l’apport des séries historiques? », RTS Découverte

« Quand l’histoire crève le petit écran », magazine scientifique de l’Université de Genève

 

 

 

 

Raphaëlle Ruppen Coutaz: radio suisse et diplomatie culturelle

Le mercredi 29 novembre 2017, l’historienne Raphaëlle Ruppen Coutaz donne une conférence publique à l’Université de Fribourg intitulée « La radio, instrument et/ou acteur de la diplomatie culturelle? Le cas de la Société suisse de radiodiffusion (SSR) dans la première moitié du 20e siècle ».

Raphaëlle Ruppen Coutaz est l’auteure d’une thèse qui a donné lieu au livre paru en 2017, La voix de la Suisse à l’étranger Radio et relations culturelles internationales (1932-1949).

 

Présentation de l’ouvrage:

« Faire de la propagande sur les ondes radio détonne avec l’image d’une Suisse neutre. Et pourtant, ce puissant moyen de communication va être mis au service du gouvernement et de son projet de politique culturelle : la défense nationale spirituelle. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, confrontée aux propagandes étrangères de plus en plus incisives, la Société suisse de radiodiffusion (SSR) crée le Service suisse d’ondes courtes, qui deviendra Radio suisse internationale, puis Swissinfo, pour resserrer les liens avec les expatriés et permettre le rayonnement culturel de la Suisse à l’étranger. (…) »

 

 

 

L’audiovisuel dans les musées suisses

L’association Memoriav proposait les 25 et 26 octobre derniers un colloque intitulé « On screen, l’audiovisuel dans les musées ». Cette rencontre, tenue au Musée de la Communication de Berne, s’est intéressée à la conservation et à la valorisation du patrimoine filmique, photographique et sonore au sein d’institutions muséales suisses. Parmi un panel constitué d’une dizaines d’interventions et de débats, on peut notamment mentionner la table ronde qui réunissait Sibylle Lichtensteiger (Stapferhaus Lenzburg), Christoph Stratenwerth (curateur, teamstratenwerth Basel) et Philipp Clemenz (Musée alpin suisse). Cette discussion, qui portait sur « L(es) Histoire(s) audiovisuelle(s) mise(s) en scène », était modérée par Erika Hebeisen, du Musée national suisse.

 

Alpines Museum der Schweiz, David Schweizer

 

 

Visiter la page dédiée au colloque sur le site de Memoriav.

Lire le programme complet.

 

 

 

 

 

Archives audiovisuelles et réseaux sociaux

Par Marie Sandoz, octobre 2017.

Les Archives de la Radio Télévision Suisse (RTS) sont plus visibles que jamais grâce à leur usage efficace des réseaux sociaux. L’ère du digital ouvre en effet un vaste éventail de possibilités aux documentalistes de l’audiovisuel public.

Rencontre avec les archivistes Soazig Vaucher et Vincent Sériot.

Lire l’article sur ce site.

 

50 ans de couleurs sur les écrans français

« Et voici la couleur. Au jour fixé et à l’heure dite ». Le 1er octobre 1967, la télévision française passe, en direct sur sa deuxième chaîne, à la couleur. Entouré des dirigeants de l’ORTF, le gaulliste Georges Gorse, ministre de l’information, parle d’un tour de force technique et d’une révolution artistique. Symbole de modernité, la technologie française en matière de télévision en couleurs constitue également un enjeu industriel et diplomatique pour la France du général de Gaulle. Le procédé de diffusion en couleurs « Sécam » mis au point par l’ingénieur Henri de France fait l’objet d’une promotion internationale.

 

Voir le passage à la couleur sur le site de l’INA

Voir la vidéo « La bataille de la couleur » sur le site de l’INA

Voir la première émission en couleurs à la Télévision Suisse Romande

 

The Historians, saison 2!

D’octobre à décembre, la Maison de l’histoire de l’Université de Genève (UNIGE) renouvelle son cycle de conférences dédié aux séries télévisées historiques: The Historians, saison 2.

Les présentations débutent lundi 5 octobre avec la célèbre série Rome, dont discutera le spécialiste d’histoire ancienne et professeur ordinaire à l’UNIGE, Pierre Sánchez. Le cycle se poursuit le 15 octobre avec The Walking Dead, une œuvre qu’analysera Youri Volokhine, de l’Unité d’histoire et d’anthropologie des religions de l’UNIGE. Une soirée spéciale Game of Thrones se déroule le 30 octobre, avec cinq invité·e·s, dont Mireille Berton de la Section d’histoire et esthétique du cinéma de l’Université de Lausanne.

Découvrir le programme complet du cycle.

 

 

« Succès à l’échelle planétaire, les séries télévisées constituent un phénomène social et culturel inédit. Célébrées par un public de consommateurs enthousiastes, elles convoquent largement le passé – à tel point que les séries historiques représentent l’une des catégories les plus prisées de ce type de médias. De l’Antiquité à la Guerre froide, personnages célèbres, grandes épopées, sagas familiales et univers légendaires tirés du Moyen Age participent à la diversité remarquable de cette production culturelle de masse. Comment expliquer le succès de ces séries inspirées par l’histoire ? Cet univers télévisuel permet de s’interroger sur l’évolution des rapports de nos sociétés au passé. Il suggère également la nécessité de décrypter la scénarisation dont il fait l’objet, d’en démêler les logiques et les incohérences, et réfléchir à la capacité des séries de recomposer notre manière d’imaginer l’histoire. »

 

 

 

« Inventer la télévision », Les 20e rendez-vous de l’histoire

Les 20e rendez-vous de l’histoire qui se dérouleront à Blois du 4 au 8 octobre 2017 ont, cette année, pour thème « Eurêka : Inventer, Découvrir, Innover ». Dans le cadre d’une carte blanche attribuée par le festival à la Société pour l’Histoire des Médias (SPHM) aura lieu la table ronde « Inventer la télévision » à l’Institut National des Sciences Appliquées (INSA).

« La mise en récit et en exposition de l’histoire de la télévision sera abordée au cours d’une discussion croisant ses généalogies, figures fondatrices et tournants, la création de programmes et genres télévisuels, enfin la recherche des publics. Ce panorama veillera à varier les temporalités et échelles, des chaînes nationales à celles régionales et locales. Cette carte blanche à la Société pour l’histoire des médias retracera la complexité des voies de l’innovation passées, pour conclure sur celles futures, qui semblent devoir être repensées sous l’effet du numérique ». 

 

Lire la présentation de la table ronde

Découvrir le programme des rendez-vous de de l’histoire

Histoire et numérique avec Martin Grandjean

L’émission radiophonique Tribu de la RTS invitait vendredi dernier l’historien de l’Université de Lausanne, Martin Grandjean. Egalement porte-parole de l?association francophone des humanités numériques Humanistica, le jeune chercheur a discuté l’importance du numérique et de ses nouveaux outils pour les sciences sociales, et plus particulièrement pour l’exercice de l’histoire.

Source: Martingrandjean.ch

 

 

Ecouter l’émission de Tribu du 8 septembre.

Visiter le site web de Martin Grandjean « Digital Humanities, Data Visualization, Network analysis »

 

 

Publication sur Claude Goretta, un ancien du Groupe 5

La journaliste suisse-allemand Martin Walder publie ce mois d’août un livre sur Claude Goretta, cinéaste genevois qui a participé à la fondation du Groupe 5 à la fin des années 1960.

Cette équipe composée également des réalisateurs Alain Tanner, Jean-Louis Roy , Michel Soutter et Jean-Jacques Lagrange a pour ambition de produire des films indépendants. Plusieurs travaillent également pour la télévision publique, une proximité qui leur permet d’établir un contrat de coproduction avec la Télévision suisse romande.

Le Groupe 5 est l’une des manifestations de la porosité des sphères  du cinéma et de la télévision suisses, une thématique que la thèse en cours de Roxane Gray développe dans le cadre de notre projet, « Pour une historie élargie de la télévision en Suisse ».

Claude Goretta et Maurice Garrel sur le tournage du téléfilm Vivre ici, en 1969. [Fonds archives photos RTS]

 

Lire l’article du Temps du 13 août dernier qui annonce l’ouvrage de Martin Walder.

Le portail dédié au Groupe 5 sur le site de la RTS.

 

 

 

Black Mirror: miroir du présent ou du futur?

« Black Mirror: miroir du présent ou du futur? Regards croisés d’un spécialiste de science-fiction et de deux historiens des médias », par Marie Sandoz, mai 2017.

La série d’anticipation britannique Black Mirror rencontre un succès international depuis son lancement en 2011. Outre pour son analyse sombre et lucide de nos relations aux nouvelles technologies, Black Mirror est également applaudie pour sa capacité à pressentir l’avenir.

A tort?

Lire l’article sur ce site.