Les médias de service public en danger?

Pas de SSR sans redevance? Radio Canada démantelée? France Télévisions malmenée? TV5 Monde revient, le 14 décembre dernier, sur les menaces auxquelles font face ces trois institutions de service public. Si l’initiative « No Billag » menace l’existence de la SSR en Suisse, France Télévision et Radio Canada voient également leur fonctionnement menacé par des coupes budgétaires et des mesures politiques.

Patrick Eveno, spécialiste des médias et professeur à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, interrogé par TV5 Monde, apporte son éclairage sur les facteurs de cette remise en cause et l’avenir des médias de service public.

 

« Suisse, France, Canada, faut-il tuer les médias de service public? », TV5 Monde

Lire sur notre site la revue de presse sur l’asphyxie de France Télévisions

Suivre sur notre site le fil d’actualités sur les débats autour de l’initiative « No Billag »

Le futur campus RTS à Lausanne menacé par « No Billag »

La menace « No Billag » plane sur le projet de construction du campus de la RTS sur le site de l’EFPL, dont l’ouverture est prévue pour l’année 2019. Le constat de Barbara Schutz, cheffe du service relations médias à la RTS, est sans appel : « En cas d’acceptation de l’initiative, le projet sera naturellement définitivement stoppé, sans alternative ni plan B ».

Cet important projet immobilier est destiné à accueillir la radio romande mais également un grand studio de télévision, des camions de tournage, un centre de production multimédia et de nombreux espaces de travail. Cet emplacement ouvre, par ailleurs, la voie à des collaborations avec l’école polytechnique, notamment sur l’avenir des médias. Ce campus, propice à une circulation des métiers et des idées, dépassera-t-il le stade du croquis ?

 

 

 

 

 

« L’ombre de « No Billag » plane sur le campus RTS », Le Temps

« Sur le campus lausannois, la RTS s’affiche avec son grand projet », Le Temps

Présentation du campus RTS, site de l’EPFL

SSR face à No Billag: « Le grand tabou du plan B »

Gilles Marchand, directeur général de la RTS, affirme que si une majorité des Suisses vote oui à l’initiative « No Billag », la SSR disparaîtra. Les avis des spécialistes des médias divergent néanmoins sur la question. Existe-t-il la possibilité d’un plan B pour la RTS en cas de votation pour l’initiative « No Billag » ? Si les Alémaniques dressent des prévisions optimistes, les Suisses romands se montrent, quant à eux, plus sceptiques.

«Tous les gens qui font des calculs commerciaux viennent du triangle d’or économique de la Suisse alémanique. Ils sont beaucoup trop optimistes et leurs prévisions relèvent du fantasme. En fait, en excluant toute aide publique, l’initiative «No Billag» est si extrémiste qu’on ne peut pas faire de plan B» note Edi Estermann, directeur de la communication de la SSR.

Ce tabou du plan B met Gilles Marchand face à un choix stratégique. « En avouant un éventuel plan B, il risque de doper le score de l’initiative. Mais, en ne tablant que sur le plan D comme «démantèlement», il s’expose à ne pas être cru ». 

« SSR, le grand tabou du plan B », Le Temps

« No Billag: Si c’est oui, on ferme la RTS », 24heures

« Si la SSR joue sur la peur, No Billag sera acceptée », 24heures

« No Billag provoquera la disparition des TV de toute la Suisse romande », Le Temps

No Billag: revue de presse

La votation n’est prévue qu’à mars prochain. Mais la campagne autour de l’initiative No Billag, qui propose de supprimer la redevance radio-tv, « fait déjà rage ». Comme le soulève un article du Courrier du lundi 27 novembre,  « des mois avant l’échéance, l’objet provoque offensives et contre-offensives à répétition. En particulier sur les réseaux sociaux. Dans un tweet, la Société suisse de radiodiffusion et télévision (SSR) se voit qualifiée de «Pravda». Dans un autre, le chiffre d’affaires de Billag – l’organe qui perçoit la redevance jusqu’en 2019 –, atteignant 52 millions de francs, indigne. »

Le même quotidien publiait le mardi 14 novembre une tribune de Michel Bühler où l’artiste romand revient sur le texte de cette initiative « obscurantiste »: « Certaines affirmations m’amènent sérieusement à me demander sur quelle planète vivent ces gens. Citations, pour rire un peu: «Le marché des journaux est très diversifié en Suisse. Il permet l’existence d’une diversité qui laisse à chacun le choix…» Marché diversifié tenu, c’est connu, par Ringier et Tamedia. A moins que ce ne soit par Tamedia et Ringier… »

Dans un autre registre, Le Temps du 24 novembre souligne que « le sort de l’audiovisuel public pourrait bien dépendre du vote de la «génération Netflix», qui ne veut souvent plus payer pour des contenus qu’elle ne consomme pas. » Un autre article du numéro est d’ailleurs consacré aux « jeunes visages de droite » qui soutiennent No Billag alors que l’éditorial s’intitule « La SSR face au péril jeune ».

Le même jour, la Tribune de Genève relayait la recommandation du Parti socialiste de rejeter le texte, afin d’éviter « la destruction du paysage médiatique suisse ». Et La Liberté donne la parole à ses lecteurs, dont deux au moins sont farouchement opposés à No Billag. Ils le font savoir ici et .

Le président du Comité No Billag pour la Romandie s’exprime dans Le Temps

Nicolas Jutzet, président du comité «No Billag» pour la Romandie, a rédigé une longue tribune dans le quotidien Le Temps du lundi 13 novembre dernier. Intitulée « Financement des médias: vite des privilèges pour tous! », le jeune libéral radical de Neuchâtel y fustige notamment le système de la redevance, qu’il qualifie de « subvention de masse » et de modèle démesurément étatiste.

Nicolas Jutzet

 

Le début de l’article:

Financement des médias: vite des privilèges pour tous!

La Suisse s’enorgueillit de refuser de faire des politiques industrielles, pourquoi faire une exception pour le journalisme? Pourquoi pratiquer des politiques de distribution d’argent public selon le modèle français?

Lire la suite.

 

 

 

La Suisse romande unie contre l’initiative « No Billag »

Dans l’attente de la votation fédérale qui aura lieu le 4 mars 2018, les acteurs des milieux politiques, culturels, sportifs et médiatiques de la Suisse romande s’inquiètent des conséquences d’une suppression de la redevance. Sa disparition menacerait l’indépendance des médias, la visibilité des milieux sportifs et culturels ainsi que l’existence non seulement de la SSR mais également de 19 chaînes régionales de radio et de télévision (Canal 9, La Télé, Léman Bleu, Radio Chablais, RTN, Radio Fribourg, RFJ ou encore Rhône FM).

«Il faut replacer le débat. Il ne s’agit pas de dire si on est content ou pas de telle émission. Il s’agit de la disparition totale de la SSR et des chaînes régionales. Toutes les régions minoritaires seraient dans une situation catastrophique» explique le conseiller national neuchâtelois Jacques-André Maire.

Afin de défendre leur opposition à « No Billag », de nombreuses personnalités se sont réunies le 5 octobre dernier au sein de l’Association contre la disparition des radios et télévisions.

Les dernières nouvelles autour de la campagne No Billag dans la presse et à la radio romandes:

« Front romand contre l’initiative «No Billag» » à lire dans le 24 Heures.

« Une association contre «No Billag» sans l’UDC » à lire dans Le Temps.

« Les élus romands partent en guerre contre «No Billag» » à lire dans la Tribune de Genève.

« No Billag: l’initiative visant à supprimer la redevance menace 19 chaînes de télévision et de radios romandes » à lire dans le Nouvelliste.

« Une association s’engage contre No Billag et la disparition des radios et TV »: RTS Info relaie le sujet du 19h30 sur la question ainsi qu’un débat dans l’émission radio Forum entre Jean-François Rime, président de l’USAM, et Claudine Amstein, directrice de la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie.

Strategischer Schritt gegen No-Billag

Bundesrätin Doris Leuthard verkündete gestern, dass der Bundesrat gewillt ist, die Gebühren für Radio und Fernsehen auf 365 Franken zu senken. Die Schweizer Presse kommentiert diesen Schritt verschiedentlich, sie sind sich aber alle einig, dass es ein kluger, strategischer Schachzug des Bundesrates ist, um die No-Billag-Initiative zu bekämpfen.

Der Schritt kommt zu einem wichtigen Zeitpunkt, sieht sich der Bundesrat und die SRG mit Economiesuisse einen gewichtigen Gegner gegen sich. Dieser hat namentlich anfangs Oktober beschlossen, den Gegenvorschlag der SVP zu unterstützen. Wie die SVP zur Initiative steht, ist noch nicht bekannt. Klar ist, dass die Abstimmung über die No-Billag-Initiative am 04.03.2018 stattfinden wird.

« Die grosse Mehrheit der Bürgerinnen und Bürger kann aufatmen. Sie erfährt eine deutliche Entlastung. Der Zweck des bundesrätlichen Geschenks an den Souverän ist unübersehbar. Er soll milde gestimmt werden vor dem Urnengang zur No-Billag-Initiative, welche eine Abschaffung einer staatlichen Gebührenpflicht verlangt. Zu dieser Strategie passt auch die relativ frühe Ansetzung des Abstimmungstermins auf den 4. März 2018. »

 

 

Lesen Sie hier den Beitrag der NZZ und die Einschätzung von Medienjournalist Rainer Stadler.

Wie Watson darüber berichtet, lesen Sie hier .

Der  Tagesanzeiger-Newsroom verlinkt die Information mit einem Video von Doris Leuthard, die in einem Interview mit der SDA Auskunft über den Entscheid gibt.

Und hier der Artikel von Le temps.

 

 

 

Scharfe Kritik an SRG

Gerhard Pfister, Parteipräsident der CVP, äusserte über soziale Netzwerke scharfe Kritik an die SRG. Ihm missfiel die allgemeine Berichterstattung von SRF über Ernesto Che Guevara, der vor fünfzig Jahren starb. Pfister bemängelte die journalistische Arbeit als undifferenziert und resümierte süffisant, dass der SRG halt nicht mehr zu helfen sei. Die Kritik stiess innerhalb der CVP, die traditionsgemäss zu den Befürwortern der SRG gehört und geschlossen gegen die No-Billag-Initiative kämpft, auf Unmut. Daraufhin hat sich Pfister ein Maulkorb auferlegt und will sich bis zur No-Billag-Abstimmung nicht mehr zur SRG äussern.

Der Artikel der NZZ am Sonntag können Sie hier lesen. Das Newsportal der Zeitung Blick berichtete ausserdem von einem digitalen Wortgefecht zwischen Pfister und SRF-Chefredaktor Tristan Brenn.

Gerhard Pfister gehört zu den schärfsten Kritikern der SRG. Erst kürzlich kritisierte er in der Weltwoche die Doppelmoral und die Selbstdarstellung mit welcher die SRG Politik betreibe und machte publik, dass seine Kritik  bei der SRG mit Drohgebärden quittiert werde.

Seine kritische Haltung äusserte Pfister nicht alleine über mediale Kanäle. 2015 publizierte er im Sammelwerk « Weniger Staat, mehr Fernsehen » ein Artikel, der die gesellschaftliche Klammerfunktion der SRG hinterfragt und sie als politische Mythenbildung abtut. Ein Jahr davor sprach er sich im Band « Medien und Öffentlichkeit » für einen liberalen Medienmarkt aus und kritisierte die bevorzugte Marktstellung der SRG. (Vgl. Scheu (Hg.), Weniger Staat mehr Fernsehen. S. 55-65. und Greuter et. al (Hg.), Medien und Öffentlichkeit. S.56-63.)

 

Archives audiovisuelles et réseaux sociaux

Par Marie Sandoz, octobre 2017.

Les Archives de la Radio Télévision Suisse (RTS) sont plus visibles que jamais grâce à leur usage efficace des réseaux sociaux. L’ère du digital ouvre en effet un vaste éventail de possibilités aux documentalistes de l’audiovisuel public.

Rencontre avec les archivistes Soazig Vaucher et Vincent Sériot.

Lire l’article sur ce site.

 

Le nouveau directeur de la SSR a présenté ses priorités

A la tête de l’audiovisuel public depuis le 1er octobre, Gilles Marchand a exposé le 6 octobre dernier ce que seront les lignes directrices de sa politique. Dans un contexte difficile, marqué par la menace de No Billag, le successeur de Roger de Weck compte notamment collaborer de manière étroite avec les médias privés, dont la presse. Dans cette perspective, cinq projets concrets ont été développé par la SSR. Un exemple relayé par 24 Heures le 6 octobre: l’entreprise publique « propose dès à présent des vidéos d’actualités gratuites aux médias privés, tant que ceux-ci ne les modifient pas et respectent la marque SSR. Les radios privées intéressées pourront reprendre les journaux horaires de l’entreprise. Elle a signé un accord en ce sens vendredi avec l’Union des radios locales non commerciales. »

 

Quelques articles du 6 octobre 2017:

« SSR: Désert médiatique si No Billag est acceptée » dans le 24 Heures.

« La SSR multiplie les gestes pour apaiser les médias privés » dans le Temps.

« Le directeur de la SSR Gilles Marchand dévoile ses priorités » dans l’Agefi.