Jean-Christophe Averty s’en est allé

L’homme de radio et de télévision français Jean-Christophe Averty s’est éteint le 4 mars dernier. Pour évoquer sa façon sans pareille de faire de la télévision, l’émission de France Inter La Marche de l’Histoire invitait le chercheuse Sylvie Pierre quelques jours plus tard.

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 « « Ça vous intéresse, les années 60 ? s’étonnait-il. Mais vous ne les avez pas vécues ? » Averty proclamait qu’il ne datait que de lui-même. Néanmoins il a passé des milliers d’heures à recueillir la parole des vieux artistes et musiciens et à chiner dans les brocantes jusqu’à transformer sa maison en une affolante caverne d’Ali Baba.

Oui, donc les années 60 nous intéressent – comme nous intéressent d’ailleurs toutes les années. On regardait alors la télévision, les yeux écarquillés, comme un oiseau qui prenait son envol. Jean-Christophe Averty indiquait une des directions qu’elle pouvait prendre. »

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En son hommage, le Figaro a par ailleurs republié un entretien que le « révolutionnaire de la télévision » accordait au journal en avril 1997. Il était alors question d’Ubuplus à l’oeil, un programme que lui avait commandé Canal+ et qui offrait une nouvelle occasion à «l’homme qui osa passer à la télévision un bébé à la moulinette» de faire la démonstration de son talent narratif et visuel.

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Une semaine de radio autour de l’histoire de la télévision

Durant la semaine du 27 février au 3 mars, l’émission radiophonique française La Fabrique de l’Histoire était consacrée à l’histoire de la télévision.

Une famille parisienne devant un poste de télévision le 4 novembre 1960 regarde l’allocution du général de Gaulle. AFP

Le lundi, la naissance du téléspectateur était décryptée par l’historienne Géraldine Poels.

Le mardi, un documentaire de Jérôme Sandlarz revenait sur la carrière et la personnalité hors du commun de la présentatrice Denise Gloser.

Le mercredi était consacré aux discours politiques télévisés en compagnie de la politologue Marion Ballet et de l’historien Alexandre Borrell.

Et finalement, l’émission du jeudi était intitulée « Quand la télévision écrit l’histoire des paysans ».

Les ambitions numériques d’Arte

Le 31 décembre 2016, l’émission Médialogues invitait le directeur du département digital d’Arte, Gilles Freissinier.

A cette occasion, cet ancien de Canal+ a abordé la politique de développement digital de la chaîne de télévision culturelle. Il a notamment présenté des projets aux accents futuristes qui prévoient d’exploiter la réalité virtuelle afin de proposer des expériences d’immersion.

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Récolte de données via le poste TV

Dans un article daté du 7 février, Le Temps revient sur l’affaire Vizio, fabricant américain de postes TV qui a récolté pendant des années les données de ses clients.

D’après les explications de la Federal Trade Commission Vizio a surveillé seconde par seconde ce qui se passait sur les écrans:

« What did Vizio know about what was going on in the privacy of consumers’ homes? On a second-by-second basis, Vizio collected a selection of pixels on the screen that it matched to a database of TV, movie, and commercial content. What’s more, Vizio identified viewing data from cable or broadband service providers, set-top boxes, streaming devices, DVD players, and over-the-air broadcasts. Add it all up and Vizio captured as many as 100 billion data points each day from millions of TVs. Vizio then turned that mountain of data into cash by selling consumers’ viewing histories to advertisers and others. »

En Suisse, la récolte des données semble courante chez les fournisseurs de télévision numérique tels que Swisscom, qui a modifié ses conditions générales pour pouvoir utiliser les informations transmises par les postes TV de ses client.e.s.

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Le syndicat suisse des mass médias combat « No Billag »

Le syndicat suisse des mass médias (SSM) explique les raisons de son opposition à l’initiative No Billag dans un communiqué de presse publié sur son site internet.

Extrait:

« Si l’initiative « No Billag » était appliquée, le public suisse n’aurait accès qu’aux offres de médias profitables économiquement. Pour les quatre petits marchés linguistiques que comprend la Suisse, cela signifierait la fin sans alternative de l’offre de programme actuelle et l’appauvrissement de la production médiatique et de la diversité. »

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La SRF présente son chiffre d’affaires

En ce début d’année 2017, la SRF (Schweizer Radio und Fernsehen) présentait son chiffre d’affaires. Le bilan s’avère positif, notamment grâce à la politique de « swissness » appliquée à ses programmes. La NNZ s’en fait l’écho.

Extrait:

Ruedi Matter, der Direktor SRF spricht an der Jahresmedienkonferenz. (Walter Bieri/ Keystone)

« Weltweit erlebt der Nationalstaat eine mentale Renaissance, und diesen Trend macht sich auch SRF seit einiger Zeit zunutze. Das Schweizerkreuz hängt zumindest geistig über zahlreichen Programmen. Es erhöht wie auch anderswo den Verkaufswert der Produkte. Überdies kann man mit dem Motto Swissness angesichts des medienpolitischen Gegenwinds, dem der öffentliche Sender ausgesetzt ist, allenfalls den Zeitgeist gnädiger stimmen. »

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Le blog de Gilles Marchand

Le futur directeur de la SSR tient un blog qu’il définit comme « une contribution au débat sur les médias, sur l’audiovisuel public en Suisse. »

Extrait du billet « Service public, le retour à la société »:

« Comment évaluer le service public, comment vérifier qu’il réponde bel et bien à l’attente de la société ? Sur le plan de ses programmes, bien entendu, mais pas uniquement. Sa contribution à l’écosystème médiatique de son marché est importante, tout comme son efficience ou encore son réinvestissement culturel. »

Visiter le blog.

Jacques Neirynk sur le service public audiovisuel

Ce 22 janvier 2017, le professeur honoraire à l’EPFL et ancien conseiller national PDC, Jacques Neirynck, signait un papier dans Le Temps: « L’enjeu du service public de radiotélévision ».

Extrait:

« Tel est actuellement l’enjeu de la redevance télévisuelle: préserver des émissions de qualité comme À Bon Entendeur, TTC, Temps Présent, Passe-moi les jumelles, Infrarouge, 36.9 degrés, etc.; sauvegarder l’indépendance politique; éviter de mettre l’autonomie financière à la merci des annonceurs au point d’influencer les programmes. (…) En un mot, recentrer le service public sur ce qu’il fait le mieux et qu’il doit déployer: informer, former, cultiver. Cesser de divertir au sens pascalien du terme, puisqu’il n’est plus nécessaire de quémander des sous à des firmes privées. »

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Télévisions: récent ouvrage de Bruno Patino

Dans son ouvrage Télévisions, publié en automne 2016 chez Grasset, le directeur éditorial d’Arte Bruno Patino livre anecdotes et réflexions sur la télévision d’hier et de demain. Il en parlait en octobre dernier sur France Inter et la veille de Noël au micro de Médialogues, sur RTS La Première.

Bruno Patino a été directeur des programmes des antennes et du numérique de France Télévisions jusqu’en août 2015. Il a  auparavant exercé son métier dans tous les types de médias. Il a notamment co-dirigé Le Monde,  dirigé Télérama, France Culture, France 5…

Grasset, octobre 2016

Que reste-t-il de la télévision quand les nouveaux écrans connectés nous amènent ses images à l’endroit et au moment où nous le souhaitons ? Lorsque de grands groupes mondiaux contournent les chaînes pour mieux satisfaire nos nouveaux et compulsifs besoins de programmes ? Quand des adolescents armés d’une simple caméra numérique regroupent des millions de fan pour chacune de leurs vidéos postées sur les réseaux ?  Quand les enfants les plus jeunes autrefois fascinés se détournent du poste ? Il reste l’avis de décès, non pas de la télévision, mais de ce qu’elle a été. 

La privatisation de TF1 en 1986

L’émission de radio Là-bas si j’y suis, anciennement diffusée sur France Inter et désormais indépendante, proposait en avril 2007 une histoire de la privatisation de la chaîne TF1. Un exemples parmi d’autres qui illustre la libéralisation des télévisions européennes durant la décennie 1980.

 

 

Il faut « éloigner l’État de l’information » disait le Ministre de la culture François Léotard à l’Assemblée nationale française, le 14 mai 1986.

Écouter l’émission.