« Massacre à la Tamedia », Le Courrier

Le groupe de presse Tamedia préparerait à nouveau « une restructuration radicale de ses quotidiens »: après un congédiement en masse en 2009 – 52 employé.e.s -, la menace d’une nouvelle vague de licenciement semble bien réelle. Le plan de restructuration proposerait d’introduire « un cahier commun à l’ensemble des quotidiens de Tamedia, c’est-à-dire que tous publieraient les mêmes textes dans leurs rubriques international, économie et culture. » A souligner que celui-ci intervient dans un contexte qui n’est finalement pas si défavorable aux grands groupes:

« Si les rédactions des journaux ont subi des coupes drastiques durant cette période, les actionnaires ont, eux, empoché 400 millions de francs. La direction et le conseil d’administration ont pour leur part touché 100 millions, loin de l’ancien modèle d’affaires qui investissait les revenus de la publicité dans le journalisme. Depuis l’arrivée de Martin Kall à la tête du groupe, la logique a changé: le juteux commerce en ligne a été séparé du fonctionnement des rédactions et les titres se sont vus obligés de se financer seuls. »

Lire l’article dans Le Courrier. 

 

 

« Aux quatre coins de la révolution médiatique », Médialogues

L’émission radiophonique Médialogues de la RTS consacre cet été une série de sujets à la révolution médiatique à l’ère du numérique. Huit correspondants apportent leurs éclairages sur les évolutions en termes de diffusion d’informations et de contenus médiatiques dans différentes régions du monde : en France, en Espagne et en Allemagne mais également aux Etats-Unis, au Brésil et en Chine. Une émission qui fait le point sur les paysages médiatiques de ces différents pays tout en questionnant les propositions éditoriales possibles pour l’avenir.

 

 

Ecouter les six premières émissions diffusées

Prochaine émission le samedi 19 août

Les critiques de séries télévisées, une profession en mutation

Benjamin Campion, doctorant et animateur d’un blog consacré aux séries TV pour le journal Libération, a présenté le 9 juin 2017 une étude sur les critiques professionnels de séries télévisées lors du colloque « Cinéphilies/Sériephilies 2.0 : perspectives internationales ». Le chercheur décrit l’évolution des pratiques du métier en proie à trois grands défis : la saturation du marché des séries TV dit Peak TV, le manque de reconnaissance de l’intermédiaire journalistique ainsi que l’effritement des frontières entre le monde professionnel et le monde amateur.

 

 

Lire l’étude sur la critique sérielle dans Libération (partie 1 et partie 2)

Parcourir le blog dédié aux séries TV dans Libération

Consulter le programme du colloque à l’Université Sorbonne Nouvelle

Hommage à Claude Contamine, homme de télévision

Claude Contamine nous a quittés le 28 juillet dernier. Haut fonctionnaire français, il est nommé en 1962 directeur de cabinet du ministre de l’information Alain Peyrefitte. Dirigeant de l’ORTF de 1964 à 1967 puis président des chaînes France 3 de 1974 à 1981 et d’Antenne 2 de 1986 à 1989, Claude Contamine a été un fervent acteur de la télévision française de service public.

Rappelons pour exemple le bouleversement qu’a constitué en 1964 l’arrivée de ce personnage à la direction de l’ORTF ; un changement de direction dont l’historien français Jérôme Bourdon souligne le contraste spectaculaire. Promoteur d’une télévision grand public, Claude Contamine réoriente les programmes télévisuels en accordant une place grandissante au divertissement et aux taux d’audience des émissions. La réforme de l’organisation de l’ORTF qu’il anime en parallèle afin d’accompagner la télévision dans son passage à l’ère industrielle suscite de vives tensions et contestations, notamment chez les réalisateurs.

L’homme de télévision, au caractère décrit comme tranchant et au commandement rugueux, tout comme son action politique, ont laissé des traces indélébiles dans l’histoire de la télévision française et dans la mémoire de ses professionnels.

Lire l’article du Monde

Voir l’interview de Claude Contamine du 30 octobre 1965 sur Ina.fr

Lire l’extrait de L’Histoire de la télévision sous De Gaulle de Jérôme Bourdon

Rundfunk und Geld

Geld spielt in der Debatte um die Rolle und Funktion der öffentlich-rechtlichen Medien eine zentrale Rolle. Wie hoch soll und darf die Steuer sein, welche den öffentlichen Rundfunk finanziert? Darüber streiten sich Politiker in der Schweiz und im Ausland. Die Debatte über die Kosten des öffentlichen Rundfunks führte in der Schweiz dazu, dass die SRG 2016 ihre Sendungskosten veröffentlichte. Nun forderten Politiker in Grossbritannien dasselbe; nur musste die BBC im Vergleich zur SRG nicht ihre Sendungs- sondern ihre Personalkosten veröffentlichen.

Lesen Sie den Artikel hier. Für eine ländervergleichende Kostenanalyse des öffentlichen Rundfunks, klicken Sie hier.

 

 

 

Les radios privées gagnent du terrain en Suisse

La radio est l’un des médias les plus utilisés en Suisse, comme le révèlent les chiffres semestriels publiés au mois de juillet par Médiapulse, fondation mandatée par la Confédération pour mesurer les taux d’audience de la télévision et de la radio en Suisse. L’étude révèle également que les parts de marché de la SSR sont en recul par rapport à 2016. Celles-ci sont peu à peu grignotées par les radios privées dans les trois régions linguistiques du pays, atteignant 25% en Suisse romande, 32% en Suisse alémanique et 17% en Suisse italophone.

 

Lire l’article dans 24h

Lire l’article sur RTS info

 

Den Onlinemedien ein Gesetz geben

Der Bundesrat erarbeitet ein neues und umfassendes Mediengesetz. Neu sollen die Spielregeln für digitale Plattformen und Onlinemedien erfasst werden. Laut der NZZ aber entbehrt sich dem Gesetzgebungsverfahren die Verfassungsgrundlage, was zu  kurzfristigen Gesetzesregelungen führen werde.

« Der Ausgang der laufenden Service-public-Debatte ist völlig ungewiss; zugleich steht die No-Billag-Initiative vor der Tür. Unsere Verfassung bietet sodann keine Grundlage für eine allgemeine Medienpolitik des Bundes, sondern allein für Radio und Fernsehen. Auch wenn die No-Billag-Initiative kaum eine Chance hat: Von den seinerzeitigen bundesrätlichen Feststellungen ausgehend, wären derzeit die Voraussetzungen für den Erlass eines Mediengesetzes nicht gegeben. »

       Lesen Sie hier den Artikel.

« Ecrans et imaginaires » : Manière de Voir no. 154

L’édition d’août-septembre de Manière de Voir, le magazine bimensuel de l’équipe du Monde diplomatique, est consacrée aux « Écrans et imaginaires ». Trois grands thèmes y sont abordés.

Tout d’abord, la géopolitique des feuilletons télévisés, avec notamment des contributions  sur l’Inde, l’Afrique du Sud et l’Egypte. Ensuite, plusieurs journalistes se sont intéressés aux « Séries, nouvelle génération », telles que Black Mirror, Le Bureau des Légendes ou Les Soprano. Le numéro se clôt finalement sur un ensemble de papiers réunis sous la bannière « La machine à divertir ». On peut y lire des réflexions stimulantes sur les ressorts du divertissement télévisé dans différents contextes nationaux.

Extrait de l’article sur les séries politiques de l’économiste et journaliste Frédéric Lemaire, « Un miroir déformant sur le monde politique »:

« Qu’elles mettent en scène des présidents et premiers ministres humanistes (« À la Maison Blanche », « Borgen ») ou diaboliques (« House of Cards »), on peut déceler certains traits communs dans la vision du pouvoir que proposent les séries politiques. »  (…)

« Miroirs du monde politique, les séries seraient des « fictions didactiques », selon certains travaux universitaires. Dans un documentaire sur À la Maison Blanche, plusieurs anciens présidents américains (…) louaient son réalisme. Ce serait là un élément décisif du succès de ces fictions. Les scénaristes s’appuient sur des consultants issus du monde politique afin de représenter le plus justement possible le fonctionnement des institutions, le discours sur l’état de l’Union, les négociations commerciales (…) »

C’est la journaliste et essayiste franco-suisse Mona Chollet qui a coordonné ce Manière de voir, dont on peut lire l’éditorial en ligne.

Voir la présentation du numéro et le commander sur le site du Monde diplomatique.

Voir notre article sur la série télévisée Black Mirror.

 

Le média numérique français Konbini se lance en Suisse romande

Après le Royaume-Uni, les Etats-Unis, le Mexique et le Nigeria, le média numérique Konbini fondé en France il y a 8 ans se lance en Suisse romande et a été inauguré lors du Montreux Jazz Festival. Très présent sur les réseaux sociaux, le site s’adresse principalement à la génération des 15-30 ans et traite de l’actualité internationale et culturelle sur un ton humoristique et avec des contenus visuels et impactants. Pourquoi la Suisse ? Selon Paul Ackermann, directeur de la rédaction du Huffington Post, la place est encore à prendre sur un marché où les médias numériques sont encore trop sobres et peu répandus.

 

 

Lire l’article du Temps

Ecouter Michael Chrisment, responsable marketing de Konbini en Suisse romande, sur la RTS

Un journal télévisé pour les Amérindiens du Pérou

Le 22 juillet dernier, Télérama publiait un article intitulé « Au Pérou, les Amérindiens ont enfin leur JT » Dans ce pays andin, près de la moitié de la population est amérindienne et possède donc une langue maternelle indigène. Or, bien qu’elles soient reconnues comme idiomes officiels au même titre que le castillan, la télévision publique ne diffusait aucun journal dans ces langues autochtones… jusqu’à aujourd’hui.

Capture d’écran par Télérama de Jiwasanaka, le premier journal télévisé en langue aymara de la télévision publique péruvienne. (c) TV Peru

« La télévision publique péruvienne diffuse depuis peu des journaux télévisés en langues quechua et aymara. Une première dans l’histoire de ce pays où les Amérindiens sont toujours victimes de discrimination. »

Lire l’article.