Parution: Displaying the “Big Family of Telecommunications”

Notre équipe a le plaisir d’annoncer la parution de l’ouvrage collectif History of the International Telecommunication Union (ITU). Transnational techno-diplomacy from the telegraph to the Internet aux éditions De Gruyter. Dirigé par Gabriele Balbi et Andreas Fickers, il retrace l’histoire de la plus ancienne organisation internationale, l’Union internationale des télécommunications (UIT), de sa création en 1865 jusqu’à aujourd’hui. Les 13 chapitres qui composent le volume reviennent, dans une perspective transnationale, sur les stratégies de régulation et les manœuvres techno-diplomatiques qui ont entouré la coordination des technologies de l’information et de la communication : des télégraphes au satellite, en passant par la téléphonie mobile, la radio, la télévision et Internet.

 

 

Sous la direction d’Anne-Katrin Weber, l’équipe TV élargie a participé à cette réflexion collective et s’est intéressée au cas suisse. Alors que le gouvernement helvétique occupe dès 1875 une place de premier plan dans le fonctionnement de l’UIT, la Suisse perd ses privilèges lorsque l’organisation, à l’origine européenne, se voit rattachée en 1947 aux Nations Unies. Notre étude s’intéresse à l’une des stratégies mises en oeuvre par le pays pour renégocier sa place au sein de l’organisation mondiale : les expositions de télécommunications.

 

 

 

 

 

Le chapitre « ITU Exhibitions in Switzerland : Displaying the « Big Family of Telecommunications », 1960s-1970s » retrace donc les différentes expositions organisées en Suisse sous l’égide de l’UIT et souligne leur rôle stratégique pour les deux partis. Plateforme de promotion des nouvelles technologies de télécommunications et d’une tradition d’un savoir-faire helvétique, lieu de diffusion des valeurs phares de l’UIT et voie d’accès de l’industrie helvétique aux marchés internationaux, ces expositions, véritable arènes techno-diplomatiques, permettent à la Suisse de maintenir une position privilégiée au sein de la grande famille des télécommunications.

L’introduction et la table des matières de l’ouvrage sont disponibles en libre accès ici.

 

 

CFP: Le Temps des médias et les masculinités médiatiques

La revue d’histoire Le Temps des médias consacrera son numéro de 2021 aux masculinités médiatiques. La surreprésentation masculine dans les médias, tant dans les instances dirigeantes que dans les figures représentées, est un constat maintes fois établi dans le champ académique. Ce dossier se donne toutefois pour objectif de dépasser cette observation univoque pour analyser ces phénomènes dans toute leur complexité.

D’une part, plutôt que de faire référence à une norme unique dans l’espace et dans le temps, les contributions devront souligner la multiplicité des modèles de masculinités ainsi que leurs interactions. D’autre part, les médias pourront être analysés tant comme reflet et constructeur de cette masculinité hégémonique que comme vecteur de sa contestation. Trois axes de réflexion seront privilégiés : les conditions médiatiques de construction d’une masculinité hégémonique ; les natures et « crises de la masculinité » ainsi que les masculinités hybrides et alternatives dans les médias.

 

« Il s’agira de voir comment le discours médiatique contribue tout à la fois à l’enracinement des modèles de genre (prescriptions, mises en scène d’un idéal masculin) mais aussi à l’émergence de propositions alternatives (refus du virilisme, réflexion sur la supposée « crise » des masculinités). Nous nous pencherons également sur la réception de ces différents discours ». 

 

Les propositions (titre, mots-clés, résumé en 3 000 signes maximum, affiliation) sont à adresser aux quatre coordinateur.trice.s du numéro avant le 31 mai 2020 :

Annabelle Allouch-Baker : Annabelle.allouch@u-picardie.fr ; Arnaud Baubérot : bauberot@u-pec.fr ; Pierre-Emmanuel Guigo : pierre-emmanuel.guigo@u-pec.fr et Caroline Muller : caroline.muller@univ-rennes2.fr

Elles seront ensuite évaluées en double-aveugle par le comité de rédaction de la revue ainsi que par des experts extérieurs.

Lire l’appel à communications.

Appel à communications: Littérature et télévision en Belgique francophone

Selina Follonier (Université de Lausanne) et David Martens (Université de Louvain) encadrent une journée d’études consacrée à la « Littérature et télévision en Belgique francophone ». Organisée conjointement par la revue des lettres belges de langue française Textyles et les Archives et Musée de la littérature (AML), cette rencontre se déroulera à Bruxelles le 04 décembre 2020.

La télévision belge francophone (RTBF) a dès ses débuts constitué un espace critique dédié à la littérature et a diffusé des programmes spécialisés autour de l’actualité éditoriale et des œuvres du patrimoine. Si les relations entre la télévision et la littérature demeurent encore peu explorées, les avancées récentes en matière de numérisation du patrimoine audiovisuel invitent cependant à s’interroger sur les dispositifs mis au service de la médiation télévisuelle du littéraire. Cette journée d’études se donne pour objectif de mettre en lumière les formes de médiatisation du littéraire à la télévision belge ainsi que les modalités de la représentation audiovisuelle des écrivains et de leurs œuvres.

Les propositions de communication (400 mots maximum, ainsi qu’une courte bio-bibliographie) sont à envoyer conjointement à Selina Follonier (selina.follonier@unil.ch), David Martens (david.martens@kuleuven.be) et Laurent Demoulin, directeur de Textyles (ldemoulin@ulg.ac.be), au plus tard le 15 avril 2020. 

Edmond Maire, Yves Montand et Bernard Pivot sur le plateau d’Apostrophes en 1987• Crédits : DERRICK CEYRAC / AFP – AFP

 

Extrait de l’appel à communications:

« Quels genres et formats sont mobilisés par les émissions et comment évoluent-ils au fil des décennies ? Qui sont les acteurs, instances et réseaux professionnels impliqués dans leur production ? Quel éclairage les sources audiovisuelles jettent-elles sur la vie littéraire en Belgique et comment informent-elles la mémoire du passé littéraire récent ?

Conjointement, il conviendra de s’intéresser à la présence des écrivains belges à la télévision. Comment ces auteurs investissent-ils la scène d’expression que déploie le nouveau média ? Dans le sillage de récents travaux portant sur les figurations médiatiques de l’écrivain et sur l’entretien littéraire, on cherchera à examiner les scénographies, les stratégies discursives et les démarches d’auto-présentation, ainsi que la manière dont ces interventions publiques donnent à penser l’articulation entre pratique littéraire et culture médiatique. Au-delà de la tribune qu’offrent les chaînes télévisées de leur pays d’origine, ces enjeux concernent également les passages des écrivains belges à la télévision française (voire plus généralement étrangère), de même que les apparitions d’écrivains français sur les plateaux de la RTBF.

Enfin, il y aura tout lieu de questionner les modes de convocation des œuvres littéraires au petit écran ainsi que l’imaginaire du littéraire qui se dégage du prisme cathodique. Au-delà des citations ou des références présentes dans les émissions, le corpus des adaptations télévisées d’œuvres littéraires belges mérite à ce titre d’être considéré. Inversement, on pourra réfléchir aux échos que suscite la télévision dans la sphère de l’écrit. Car, pour constituer une voie de diffusion et un outil de promotion privilégié, la télévision, symbole par excellence de la médiaculture contemporaine, ne manque pas de devenir à son tour un objet de représentation et d’alimenter la création littéraire. »

IIIe Congrès de la SPHM: le programme est en ligne!

Les inscriptions sont désormais ouvertes pour le IIIe Congrès de la Société pour l’histoire des médias (SPHM) consacré aux « Métiers et professions des médias (XVIII-XXe siècles) ». Il se déroulera du 4 au 6 juin à l’Université de Lausanne et accueillera plus de 90 chercheurs et chercheuses en histoire des médias et media studies.

Le congrès a également mis en ligne le programme de ses journées. Sept sessions se succèderont autour de thématiques variées. Parmi elles : les identités professionnelles, les métiers de l’ombre, le journalisme d’investigation, les professionnelles des médias mais aussi, sur un temps long, les gatekeepers, les spectacles itinérants et le dispositif de la lanterne magique.

Ces sessions seront jalonnées par les conférences de deux keynotes invitées : Brooke Kroeger (NYU) parlera du Journalism’s Women puis Yvonne Zimmermann (Université de Marburg) évoquera les « Performative Configurations of the Art of Projection for the Popular Transfer of Knowledge ».

Deux tables rondes feront également la part belle à l’histoire des médias en Suisse. La première « Cartographying Media History in Switzerland » sera animée par des chercheurs et chercheuses suisses tandis que la seconde, qui ponctuera ce congrès, réunira plusieurs professionnels des médias de Suisse romande autour d’une discussion sur le tournant numérique.

A vos inscriptions !

 

Genre et médias: séminaires et ateliers

Les séminaires en histoire du genre font désormais légion dans le paysage académique francophone et s’ouvrent notamment à l’histoire des médias. Tour d’horizon :

Les doctorant·e·s de l’équipe ISOR (Images, Sociétés, Représentations) de l’Université Paris I organisent en 2019 leur séminaire doctoral autour des « Femmes dans les métiers de l’audiovisuel et des arts du spectacle ». Les différentes contributions porteront sur diverses professions notamment les femmes cinéastes et photographes, les chanteuses de jazz et les réalisatrices de télévision.

L’INA et Sorbonne-Nouvelle lancent cette année la troisième édition de  leur séminaire fondé en 2018 et dédié aux professionnelles de l’audiovisuel. Des productrices, anciennes monteuses et femmes journalistes ainsi que des chercheuses spécialisées en histoire des médias sont notamment intervenues au cours de ces deux dernière années.

1954 : Arlette, la première speakerine de la TV genevoise puis de la TSR. ©TSR

 

Signalons également le séminaire « Genre, médias et communication » co-organisé depuis 2017 à Sorbonne-Nouvelle par l’Institut de Recherche Médias, Cultures, Communication et Numérique (IRMÉCCEN). La chercheuse Delphine Chedaleux (UNIL) est notamment intervenue lors de cette dernière édition au sujet de la culture sentimentale et de ses modes d’appropriation en féministe. L’historienne a d’ailleurs donné en automne 2019 un séminaire sur le « Soap opera et ses spectatrices : une approche par les cultural studies » à l’UNIL et partage ses réflexions dans son carnet de recherches « (É)toiles sociales. Genre et cultures médiatiques ».

Mentionnons pour finir l’atelier doctoral « Histoire du genre » organisé à l’EHESS qui réunit depuis 2017 les doctorant.e.s travaillant sur des périodes différentes, aussi bien sur l’histoire du genre, que sur l’histoire des femmes ou des masculinités, ou qui envisagent le genre comme un outil ponctuel à mobiliser dans leur travail de thèse.

Videofreex: archives digitales 1969-2019

Le groupe pionnier de vidéo et de télévision pirate Videofreex, qui a fêté ses 50 ans en 2019, a récemment mis à disposition ses archives sur un nouveau portail: videofreex.com.

Le site web se veut destiné aussi bien aux chercheurs·euses, aux enseignant·es et aux étudiant·es qu’aux artistes et producteurs·trices de contenus médiatiques. Le portail propose des vidéos (payantes), des photographies, des dessins, des documents, des œuvres d’art…

A noter par ailleurs que le groupe continue d’être actif, en organisant notamment des projections et des expositions, et en éditant et restaurant des vidéos datant des années 1970.

Parution: View, Material Histories of Television

John Ellis, professeur en media studies à l’Université Royal Holloway de Londres et Dana Mustata, professeure assistante au département des études en médias et en journalisme à l’Université de Groningen, ont co-dirigé la dernière édition de la revue View (Volume 8-Issue 15). Intitulé « Material Histories of Television », ce numéro explore les nombreuses façons dont le patrimoine matériel de la télévision peut être réutilisé ou exploité pour mettre en évidence des utilisations originales du média.

 

 

Résumé:

« Television’s material culture offers a starting point into this exploration of television’s current status. Artefacts and material traces are imbued with social relations. They unearth for us the web of users, uses and meanings associated to television, both in its historical and present form. This edition of VIEW explores many ways in which television’s material heritage can be repurposed or exploited, bringing to the fore new emergent uses for this older medium. »

Parution: Hands on Media History

John Ellis, professeur en media studies à l’Université Royal Holloway de Londres et Dr. Nick Hall, spécialiste des Film Studies, ont co-dirigé l’ouvrage collectif « Hands on Media History: A New Methodology in the Humanities and Social Sciences » publié en octobre 2019 aux éditions CRC Press. Cette collection d’essais développe la réflexion lancée par le projet ADAPT qui visait à étudier les techniques et pratiques de la production télévisuelle en Grande-Bretagne avant l’avènement du numérique.

 

 

Résumé de l’ouvrage:

« Hands on Media History explores the whole range of hands on media history techniques for the first time, offering both practical guides and general perspectives. It covers both analogue and digital media; film, television, video, gaming, photography and recorded sound.

Understanding media means understanding the technologies involved. The hands on history approach can open our minds to new perceptions of how media technologies work and how we work with them. Essays in this collection explore the difficult questions of reconstruction and historical memory, and the issues of equipment degradation and loss. 

Compte-rendu d’ouvrage: Une télévision allumée

Le dernier article de notre équipe: Une télévision allumée. Les arts dans le noir et blanc du tube cathodique. Compte-rendu d’ouvrage, par Roxane Gray et Marie Sandoz.

 

 

 

L’ouvrage collectif Une télévision allumée. Les arts dans le noir et blanc du tube cathodique dirigé par Viva Paci et Stéphany Boisvert est sorti en janvier 2018 aux Presses Universitaires de Vincennes. Marie Sandoz et Roxane Gray en ont rédigé le compte-rendu, publié dans la revue d’histoire du cinéma 1895 (n°86/hiver 2018). Notre site en partage un extrait.

 

Lire notre compte-rendu.

Parution: Penser l’histoire des médias

L’ouvrage collectif Penser l’histoire des médias dirigé par les professeures et maîtres de conférence en histoire et en sciences de l’information Claire Blandin, François Robinet et Valérie Schafer et avec la collaboration d’Emmanuel Fantin est paru le 30 mai 2019 aux éditions CNRS Alpha. Ce vaste panorama de l’histoire des médias reprend et prolonge les réflexions menées par une soixantaine de chercheurs et chercheuses lors du 1er congrès international de la Société pour l’histoire des médias (SPHM) qui s’est déroulé en mai 2019 à l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines.

 

Extrait de la présentation de l’ouvrage:

« Penser l’histoire des médias … le chemin historiographique et acade?mique qu’elle a parcouru, mais aussi son actualite? et ses perspectives, telles sont les ambitions releve?es par la cinquantaine de contributions de ce livre.

Quatre dimensions ont e?te? place?es au cœur de cette re?flexion collective : les enjeux d’ordre me?thodologique et la diversite? des de?marches mobilise?es par les chercheurs qui ont les médias pour objet d’e?tude ; les singularite?s des rapports entretenus par l’historien avec ses sources ; le spectre des objets d’e?tude ; enfin les finalite?s et l’utilite? sociale du savoir produit par l’historien des médias.