Journée d’étude: l’audiovisuel, outil de médiation scientifique

Le 7 avril 2018 se déroulera au Conservatoire national des arts et métiers à Paris une journée d’étude consacrée au « Dispositif audiovisuel comme vecteur de diffusion des savoirs scientifiques et techniques: Histoire, crise et perspectives ».

Organisée en partenariat avec le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation et l’Université Paris-Diderot, cette journée d’étude analysera, dans une perspective historique, les caractéristiques spécifiques du dispositif audiovisuel pour la transmission des savoirs au grand public. Un atelier participatif « Quels outils audiovisuels pour la diffusion des sciences de demain? » complètera cette journée.

Lire la présentation de cette journée d’étude

« Mai 68 à l’ORTF »: une exposition à la Maison de la Radio

Radio France célèbre cette année le cinquantenaire de mai 68 et propose, dans ce cadre, de multiples manifestations. Les radios de France Inter, Franceinfo, France Bleu et France Culture proposent à leurs auditeurs rencontres, émissions et conférences autour des évènements de mai 68.

Une exposition organisée à la Maison de la Radio en partenariat avec l’Ina présente, à partir de photos, de documents d’archives inédits mais aussi sur la base d’extraits sonores et visuels, une rétrospective des ces événements tels qu’ils ont été vécus dans l’enceinte de l’ORTF. Le parcours du visiteur se fera dans trois espaces de la Maison de la Radio,  chacun dévolu à une thématique spécifique. Les visiteurs s’imprègneront de l’atmosphère de  la France des années 60, « La France du Général », avant de découvrir une « ORTF sous contrôle ». Un dernier espace, intitulé « Faire trembler les murs du silence », fera place aux programmes diffusés ainsi qu’aux actions et pratiques de travail opérées par les professionnels de l’institution durant la période.

 

Découvrir l’exposition « Silence radio – Mai 68 à l’ORTF » du 22 mars au 29 juin 2018

Suivre les différents événements proposés par Radio France

Consulter les dossiers thématiques pour prolonger l’exposition

« Mai 68: radios barricades contre voix de la France », France Inter, 20 mars 2018

Visionner l’entretien « Silence Radio » avec l’historien et commissaire de l’exposition Christian Delporte et la scénographe Camille Duchemin

Séminaire: Les professionnelles de la télévision

Le mardi 22 mars 2018 s’est ouvert au Centre Censier à Paris le séminaire « Les professionnelles de la télévision, approches historiques et socio-culturelles ». En s’intéressant aux professions audiovisuelles sous l’angle particulier du genre, ce séminaire, organisé en collaboration avec l’Ina, met en lumière des trajectoires et pratiques de travail moins visibles dans l’histoire de la télévision.

Extrait de la présentation:

« Quels sont les réseaux professionnels des femmes dans une télévision qui s’invente ? Quelle est la place des réseaux informels de la résistance dans les premiers moments de cette télévision ? Quels sont les métiers qu’elles investissent (productrice, animatrice, speakerine, journaliste, réalisatrice) ?

S’appuyant sur des témoignages de ces professionnelles couvrant différentes périodes de la télévision en France articulés à des interventions de chercheurs spécialistes de ces sujets, ce séminaire a également pour objectif de contribuer activement à la recherche sur les professions de la télévision sous l’angle du genre par un travail sur la presse, sur des fonds d’archives écrites, des programmes de télévision et de radio, des entretiens patrimoniaux ou des enquêtes orales. »

Consulter le programme du séminaire

Quelques références bibliographiques sur les femmes cinéastes:

Brigitte Rollet, « Femmes cinéastes en France: l’après mai 68 », Clio, 1999

Brigitte Rollet, Carrie Taar, Cinema and Second Sex. Women’s Filmmaking in France in the 1980s and 1990s, Bloomsbury, 2001

 

No Billag: fin de campagne et nouvelle ère pour la SSR

Après une campagne intense autour de l’initiative No Billag, l’existence de la SSR est confortée plus que jamais avec le refus net de supprimer la redevance audiovisuelle, voté le dimanche 4 mars dernier. Mais dès l’annonce des résultats, Gilles Marchand, directeur de l’audiovisuel public suisse, annonçait des réformes et des économies. Parmi les nouvelles pistes que suivra l’entreprise de service public, on peut mentionner la priorité donnée au numérique, la fin de la publicité sur Internet et l’arrêt des coupures au milieu des films télévisés. Pascal Crittin, directeur de la RTS, était l’invité de l’émission Médialogues samedi 10 mars pour faire le bilan de la campagne et discuter de l’avenir de la SSR.

Ecouter l’entretien.

 

 

Le cinéma européen à l’honneur sur Arte

La série documentaire Cinekino, réalisée à l’occasion des 60 ans du traité de Rome et coproduite par la SSR, raconte l’histoire du cinéma de dix pays européens. Dix épisodes évoquent, à travers des extraits de films cultes, des archives et des entretiens avec des grandes personnalités, les temps forts cinématographiques d’un pays: la France, l’Allemagne, l’Italie, la Belgique, la Grande-Bretagne, l’Espagne, la Pologne, l’Autriche, la République Tchèque, la Slovaquie mais aussi… la Suisse !

Extrait de la présentation:

« Ce cycle de dix documentaires, qui, en raison de leur durée – 26 minutes par épisode – et de leur rythme très vivant – ne cherchent pas à retracer de manière académique et convenue dix parcours cinématographiques nationaux. La série s’emploie plutôt à restituer une photographie du cinéma de chaque pays et à mettre en avant ce que le génie de chaque culture a retenu de ses propres chefs-d’œuvre, comme une évidence. »

 

 

Revoir l’épisode consacré au cinéma suisse sur Arte.fr

Lire la présentation intégrale de la série documentaire

Wenn Fernsehen über sich selbst berichtet

Die SRG SSR hat den politischen Kampf um ihre Existenz gewonnen. Der Souverän hat die No-Billag-Initiative abgelehnt und somit dem öffentlich-rechtlichen Rundfunk ihre Sympathie zugesprochen. Während des politischen Meinungsbildungsprozesses arbeiteten SRF-Journalisten daran, die Geschichte der Initiative audiovisuell aufzuarbeiten. Gestern Abend  publizierte SRF die Dokumentation « Im Kreuzfeuer – wie die SRG unter Druck kam » und präsentiert die Initiative nicht als eine am Stammtisch von Jungparteien kreierte Schnapsidee, sondern als eine logische Folge historischer Begebenheiten.

« Das Unbehagen gegenüber dem grössten Medienunternehmen der Schweiz ist nicht neu. «DOK» blickt zurück in die Geschichte der Jahrzehnte andauernden Kritik gegen die SRG. Der Film zeigt, wie rechtsbürgerliche SRG-Kritiker in den vergangenen Jahren von libertären Meinungsmachern und ihren radikalen Ideen beeinflusst wurden. »

Sehen Sie hier die Dokumentation.

Les médias de service public: état des lieux

Modèles de redevance diversifiés, régulations oscillant entre autonomie et dépendance, enjeu démocratique ou défi numérique: un regard sur l’audiovisuel public à l’international souligne ses conceptions variables, dans l’espace et dans le temps, ainsi que ses formes multiples et changeantes. Si l’audiovisuel public forme un paysage éclaté, les médias nationaux s’ouvrent néanmoins à des formes de rapprochement multiples.

« Les services publics de radio-télévision à l’orée du XXIe siècle. Entre (non) conceptions politiques, industrialisation et techniques numériques », Benoît Lafon

« Le financement de l’audiovisuel public en Europe: un paysage éclaté », France Culture

« Qu’est-ce qu’un média de service public? », dossiers de l’Ina sur l’audiovisuel public en France, au Royaume-Uni, en Pologne, au Maroc, aux Etats-Unis, au Brésil, en Israël, au Sénégal, en Inde, au Japon, en Corée du Sud, au Nigeria et en Allemagne.

Le télévision publique au pied du mur, aussi en France

Le 6 février dernier, la plateforme Action Critique Médias publiait un article intitulé « Il y a près de 30 ans, la télévision publique (déjà) au pied du mur ». Le papier revient sur la mobilisation d’intellectuel.le.s français.e.s à la fin des années 1980, qui dénonçaient notamment l’emprise de la publicité sur l’audiovisuel public.

Logo de France 3 en 1988.

Extrait de la lettre signée Ange Casta, Jean Martin, Claude Marti, Christian Pierret, Max Gallo et Pierre Bourdieu, envoyée en mars 1989 au président de la République, au Premier ministre et au ministre de la Culture et de la Communication:

« La Télévision Publique en France est engagée dans une logique de décadence qui met à terme son existence en cause. Le moment est venu de prendre conscience de l’enjeu et d’en mesurer les conséquences. Trois chaînes commerciales de télévision ont été créées ou développées depuis 1986. (…)  La Publicité y dicte sa loi, le programme en est le support et l’audimat le juge suprême. Pour la satisfaction des annonceurs à qui l’on vend des spectateurs/consommateurs par paquets de 1000… Or la Télévision Publique pour ce qui concerne son financement, ses programmes et la recherche du taux d’écoute maximum comme critère unique d’évaluation de son audience, s’est alignée sur le modèle de la télévision commerciale. »

Sur la situation actuelle de la télévision publique en France, lire également l’entretien d’Acrimed avec Fernando Malverde, journaliste et syndicaliste à France télévisions, publié le 26 décembre 2018.

No Billag: c’est non!

Ce dimanche 4 mars 2018, l’initiative « No Billag » qui visait la suppression des redevances radio et télévision a été nettement rejetée par 71,6% des Suisses et la totalité des cantons. Les refus les plus forts sont venus de la Suisse romande.

Le débat sur le service public audiovisuel n’est cependant pas clos. Si Gilles Marchand a salué un « signal fort pour le service public », le directeur de la SSR a également annoncé un plan d’économies de 100 millions de francs qui sera mis en oeuvre dès 2019. La SSR pourra néanmoins se réformer dans de meilleures conditions: avec le soutien de son public.

« L’initiative No Billag est rejetée par 71,6% des votants et tous les cantons », RTS Info

« Rejet de No Billag: une confiance qui oblige », Le Temps

« No Billag balayée par 71,6% des Suisses », Tribune de Genève

« Après le non à l’initiative, la SSR annonce des économies et des réformes », La Côte

Télévision et cinéma: je t’aime, moi non plus

Le 6 février 2018, le 24 Heures a ouvert sa rubrique « Carte blanche » à Frédéric Maire, directeur de la Cinémathèque suisse depuis 2009 et président de la Fédération internationale des archives du film (FIAF) depuis 2017. Le journaliste cinématographique et réalisateur suisse a retracé l’histoire des rapports entre télévision et cinéma en Suisse.

« Au début des années 60, feu la Télévision suisse romande (TSR) a véritablement accompagné les premiers pas du célèbre cinéma romand des Tanner, Soutter ou Goretta. D’une part en leur permettant de travailler pour la télévision, réalisant reportages, téléfilms ou dramatiques, d’autre part en cofinançant les premiers pas du Groupe 5, en 1968, et les films que ces cinéastes réaliseront ensuite. »

Si la relation entre les deux médias a été, dès les années 1960, active et prolifique en Suisse romande, le monde du cinéma alémanique n’a, quant à lui, pas toujours été très amical avec sa télévision. Un rejet ancien qui pourrait, dans le cadre de la votation sur No Billag, « entraîner la fin de ce partenaire essentiel de notre culture audiovisuelle ».

 

« Télé, je t’aime, moi non plus », 24heures

« Frédéric Maire, le cinéma sur tous les fronts », 24heures (article réservé aux abonnés)

Portrait de Frédéric Maire, RTS

Les chroniques de Frédéric Maire

Présentation du coffret DVD consacré au Groupe 5